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Sciences humaines 2023-2025

19,90 €
TTC

Florence Dupont, Les monstres de Sénèque. Pour une dramaturgie de la tragédie romaine

Christian Jouhaud, Dinah Ribard, Nicolas Schapira, Histoire, Littérature, Témoignage. Écrire les malheurs du temps

De Adrien Bresson et Maxime Martignon

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Par Adrien Bresson et Maxime Martignon

Traitant de deux des six œuvres au programme de l’oral de l’ENS Lyon pour les années 2023, 2024 et 2025, l'ouvrage fait la lecture de deux textes aux méthodes novatrices en sciences humaines.
L’ouvrage est divisé en deux parties qui correspondent aux deux œuvres nouvelles au programme et permet aux étudiants de comprendre les enjeux de chacune d’entre elles. S’agissant d’une préparation à un examen oral, il offre des pistes de réflexion et de débat, l’objectif étant que les étudiants puissent rendre compte des œuvres de façon argumentée et personnelle.
Chacune des parties de l’ouvrage est composée :
- de repères : une présentation de l’œuvre et de son contexte ;
- des grandes problématiques articulées autour des spécificités méthodologiques de l’auteur ;
- d’outils : chronologie, résumé, références de l’auteur, réception de l’œuvre, postérité, mots-clefs, bibliographie

Fiche technique

Référence
460844
ISBN
9782350308449
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
132
Reliure :
broché

Les monstres de Sénèque.
Pour une dramaturgie de la tragédie romaine
F. Dupont


Introduction    11


Repères
Biographie de l’autrice    ⁠13
L’œuvre par rapport à l’autrice    ⁠14
Le titre et l’inscription de l’œuvre dans son genre
et dans son domaine    ⁠15
L’œuvre dans son contexte historique et culturel    ⁠18


Problématiques
La réception romaine du théâtre grec    ⁠21
La naissance du théâtre à Rome    ⁠21
L’adaptation romaine des pièces grecques    ⁠23
Le poids de la culture grecque à Rome    ⁠25
Méthode et limites    ⁠27
Héros tragique et spectacle    ⁠30
Dolor, furor, nefas : l’élaboration d’une grille de lecture
du texte tragique    ⁠30
Questionner le texte et sa représentation    ⁠32
Autonomie du héros, présence du dramaturge    ⁠34
Questionner les limites    ⁠36
Élucider le monstrum    ⁠37
Une méthode comparatiste    ⁠37
Rituels religieux et théâtral : une mise en perspective    ⁠38
Interroger la fonction du monstrum    ⁠39
Méthode et limites    ⁠41


Outils
Chronologies    ⁠45
Résumé de l’œuvre    ⁠49
Résumé des pièces de Sénèque    ⁠54
Références et sources de l’autrice    ⁠59
Réception de l’œuvre et postérité    ⁠63
Mots-clefs    ⁠64
Bibliographie    ⁠66

Histoire, Littérature, Témoignage.
Écrire les malheurs du temps
C. Jouhaud, D. Ribard et N. Schapira


Introduction    71


Repères
Mise en contexte biographique    ⁠77
L’œuvre par rapport aux auteurs    ⁠79
L’œuvre dans son contexte historique et culturel    ⁠81


Problématiques
Problématiser le fait d’écriture : enjeux épistémologiques    ⁠87
De l’histoire des mises en texte à celle de l’écriture    ⁠87
Le littéraire et le travail historique    ⁠91
Qu’est-ce qu’un témoignage ?    ⁠95
L’écriture des malheurs comme terrain :
les acquis historiographiques de la démarche    ⁠99
Écrire dans l’adversité :
une anthropologie historique du geste d’écrire ?    ⁠99
Toute écriture des malheurs est-elle un acte politique ?     ⁠102


Outils
Chronologie    ⁠107
Résumé de l’œuvre    ⁠109
Références des auteurs    ⁠117
Réception de l’œuvre    ⁠118
Postérité    ⁠120
Mots-clefs    ⁠123
Bibliographie    ⁠124

Adrien Bresson est professeur agrégé de Lettres classiques, doctorant contractuel en langue et littérature anciennes et chargé de cours à l'Université de Lyon-Saint-Étienne. Spécialiste de poésie latine tardive, ses travaux portent plus spécifiquement sur le concept d'écriture de soi chez Ausone et Claudien, dans un examen des relations entre poétique et politique.

Maxime Martignon
est docteur en Histoire moderne. Après sa thèse, Publier le lointain à l’époque de Louis XIV : réseaux savants, activité politique et pratiques d’écriture (France, 1670-1720), il a été ATER à l’Université de Paris Nanterre, puis ATER à l’Université d’Orléans. Il est actuellement postdoctorant au musée du Quai Branly.

"Au point de départ de toutes les analyses d’HLT, se trouve une distinction importante entre texte et écrit. On considère comme un “texte” ce qui a d’abord été un écrit, mais qui a été doté d’une valeur spécifique conduisant à sa reproduction. Le texte tend, en effet, à s’autonomiser du geste d’écriture par un acteur à un moment donné. Un texte a une existence dématérialisée sur le temps long et se transmet à un public via des disciplines. Le travail de la philologie est ainsi d’établir les textes, tandis que les études littéraires prennent pour objet des textes stables afin de penser les rapports, par exemple, entre l’auteur et l’œuvre, entre le texte et les autres textes qui lui ressemblent formellement (le genre littéraire), ainsi qu’entre le texte et le langage (la poétique). L’intérêt des historiens pour les pratiques d’écriture au cours des années 1980 a permis de comprendre comment s’élabore historiquement un texte [Chartier, 1996]. Loin d’être le résultat d’un face-à-face entre la page blanche et l’écrivain, de nombreux acteurs sont impliqués : des scribes, des relecteurs, des censeurs, des éditeurs, des typographes, des relieurs, des libraires interviennent tour à tour. Ils transmettent et publient un écrit qui accède ainsi à une “mise en texte”. Des communautés humaines se constituent autour de la lecture et peuvent prendre diverses formes en fonction des valeurs qui sont projetées sur le texte : littéraires, scientifiques, religieuses… Elles forment ce que le médiéviste Brian Stock appelle des “communautés textuelles”. Lire Racine dans une édition de la Pléiade ou de poche, voir ses tragédies jouées par les membres de la Comédie-Française ou une troupe amateure dans une Maison des jeunes et de la culture, étudier une tirade de Bérénice dans un cours de littérature ou y faire référence pour capter l’attention de son auditoire sont autant de façons différentes d’appartenir à cette communauté. Elles entraînent des pratiques culturelles qui ont elles-mêmes une histoire et une sociologie. Cette communauté textuelle est donc intrinsèquement traversée de tensions entre les bonnes et les mauvaises lectures, les interprétations légitimes ou illégitimes des textes (réputés comme tels en tout cas par tel ou tel courant d’étude). Cette approche prescriptive de ce qu’il faut (bien) lire dans les textes correspond à ce que les auteurs d’HLT nomment “l’approche littéraire des textes du passé” (p. 13). Ils s’en démarquent au profit d’une autre approche : celle de l’écrit dans son historicité qui repousse la question du texte."