search

L'Allemagne, de la capitulation à la souveraineté retrouvée 1945-1955

21,00 €
TTC

par Etienne Dubslaff et Hélène Leclerc (dirs.)

Quantité

  Livraison 3€

En lettre suivie

Traitant d’un des sujets 2024 de l’agrégation interne et du CAPES d’Allemand, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves. Comme tous les Clefs-concours, l’ouvrage est structuré en trois parties :

   -  Repères : le contexte historique

   - Thèmes : comprendre les enjeux du programme

   - Outils : pour retrouver rapidement une définition, une date, un personnage, une référence.

Fiche technique

Référence
460925
ISBN
9782350309255
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
304

Introduction   

Historiographie   
1945 – “l’année zéro” ?   
Vers la division de l’Allemagne   
Deux Allemagnes entre distanciation et imbrication   


Repères


1945 – Sortir de la guerre
Effondrement de l’armée allemande et de l’appareil d’État   
La capitulation   
Intentions des Alliés
et décisions antérieures concernant l’occupation   
Modalités de la mise en place de l’occupation   
Désorganisation générale et situation chaotique en 1945   
Mise en pratique des décisions des Alliés sur le terrain   
Bilan   
Les politiques des occupants dans l’Allemagne d’après-guerre (1945-1955)
L’occupation interalliée en Allemagne : entre administration internationale et statut d’occupation   
Les grandes évolutions des politiques allemandes des quatre puissances alliées   
Un premier pan des politiques d’occupation : prendre en charge les populations et relancer la vie économique   
La politique de la France en Allemagne : de la confrontation à l’intégration ou la “double politique allemande” de la France ?   
Dénazification, Démocratisation, Rééducation : enjeu central des politiques d’occupation pour construire l’avenir de l’Allemagne   
Bilan

Vers la Guerre froide : L’Allemagne comme lieu d’affrontement entre l’Est et l’Ouest
La Guerre froide : une guerre totale ?   
La culture de la Guerre froide   
Blocus et pont aérien de Berlin 1948/1949   
Les “notes de Staline” de mars 1952   
La révolte du 17 juin 1953   
L’intégration de la RDA dans le bloc de l’Est   


Thèmes


La fin du Sonderweg allemand. L’ancrage à l’Ouest de la République fédérale d’Allemagne 1949-1955
Rendre la guerre entre la France et l’Allemagne impossible – de l’*Accord du Petersberg à la déclaration Schuman (1949-1950)   
Face à l’inévitable : le réarmement allemand, de la déclaration Pleven à l’échec de la CED (1950-1954)   
Vers la finalisation du processus d’ancrage à l’Ouest de la RFA    
Bilan   
Le désir d’ordre. Économie et société entre 1945 et 1955
Conditions de vie et de production
dans la “société de l’effondrement” (1945-1948)   
“(Re)Construction” en Allemagne de l’Est et de l’Ouest (1945-1948/49)   
Économie et société en RFA et RDA (1949-1955)   
Les partis, entre nation allemande et États allemands
La résurgence de systèmes politiques dans les zones d’occupation

Les deux Allemagnes : les partis comme instrument de stabilisation interne et de déstabilisation de l’autre

Conclusion

Histoire croisée de la dénazification en Allemagne de 1945 à 1955
Définition et champs d’application de la dénazification   
Les deux volets de la dénazification : épuration et démocratisation  
Peut-on encore parler de dénazification après 1949 ?   
1945-1949 : une épuration asymétrique et inachevée ?   
La dénazification au sens d’épuration judiciaire   
La dénazification au sens d’épuration administrative   
La dénazification au sens d’épuration professionnelle   
1949-1955 : l’impossible clôture de la dénazification   
La comparaison difficile entre la RFA et la RDA   
La dénazification dans le face à face des deux Allemagnes   
Conclusion   
Art et politique en Allemagne 1945-1955
Entre bouillonnement et polarisation :
les ambiguïtés de la période 1945-1949   
L’effervescence artistique de l’immédiat après-guerre et ses limites   
La politisation de l’art sous l’égide des occupants   
1949-1955 : “Teilung der Welt, Teilung der Kunst” [Damus, 1995]   
À l’Ouest, l’art libéré de la politique ?   
À l’Est, la vocation politique assumée de l’art et ses dérives   
Conclusion

Les Églises
Situation de départ   
Les Alliés et les Églises dans l’immédiat après-guerre   
L’immédiat après-guerre : vie quotidienne et rapport au passé   
Statut juridique, dispositions constitutionnelles, politique partisane   
La première moitié des années 1950 à l’Est et à l’Ouest   
Les événements de 1952-1953 en RDA : le conflit autour de la Junge Gemeinde et l’insurrection du 17 juin 1953   
Conclusion   
Les mouvements de population en Allemagne 1945-1955
1945-1946 : guerre, déplacements de population et administration alliée de l’Allemagne   
Les décisions des Alliés sur les mouvements de population   
La gestion des mouvements de population par les Alliés   
La gestion des flux allemands par l’administration allemande   
De 1947 à 1949 : les mesures envers les nouveaux venus, reflets et facteurs de la transition vers un nouvel ordre international   
Les DP, vers l’asile politique et l’émigration organisée au niveau international   
Des mesures révolutionnaires à l’Est envers les réfugiés allemands, pour un résultat mitigé

Les années 1950 : souveraineté et mouvements de population  
En RDA   
En RFA 
Entre symbole national et réalité sociale   
Les mouvements de population à l’âge des États souverains  
Conclusion   


Outils


Cartes   
Chronologie   
Bibliographie   
Glossaire   
Index

Claire Aslangul-Rallo, normalienne agrégée d’allemand et diplômée de l’IEP de Paris, est maître de conférences à Paris-Sorbonne. Auteur de nombreux articles sur la propagande et l’iconographie des conflits (de la Première Guerre mondiale à la Guerre froide), elle s’intéresse également aux rapports entre le pouvoir et les artistes pendant les périodes de dictature (nazisme, RDA). Elle a récemment participé à l’ouvrage Käthe Kollwitz - Regard(s) croisé(s) (Strasbourg, L’Atelier contemporain, 2022) et co-dirigé l’ouvrage La presse et ses images. Sources - réseaux - imaginaires - méthodes (Berlin, Peter Lang 2022). Elle a rédigé le chapitre consacré à “Art et politique” dans le présent ouvrage.

Corine Defrance est historienne et directrice de recherche au CNRS (Sirice / Université de Paris 1), directrice adjointe de l’UMR Sirice. Elle est l’autrice de “Les politiques des
occupants dans l’Allemagne d’après-guerre (1945 – 1955)” dans la partie Repères de cet ouvrage. Elle a publié La politique culturelle de la France sur la rive gauche du Rhin,
1945–1955, Presses Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, 1994 ; avec Anne Couderc & Ulrich Pfeil (éd.), La réconciliation. Histoire d’un concept entre oubli et mémoire, Peter Lang, Bruxelles, 2022 et avec Ulrich Pfeil, Histoire Franco-Allemande, vol. 10. Entre Guerre froide et Intégration européenne. Reconstruction et Rapprochement, 1945-1963, Presses du Septentrion, Villeneuve d’Ascq, 2012.

Étienne Dubslaff est maître de conférences à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 et membre du CREG. Spécialiste de la social-démocratie allemande contemporaine, il a publié entre autres “Oser plus de social-démocratie” La recréation et l'établissement du Parti social-démocrate en RDA 1989-1990, Berlin, Peter Lang, 2019 et “Le SPD entre réorientations programmatiques et permanence politique ?”, Notes du Cerfa n°164, Paris, IFRI, 2021. Dans le présent ouvrage qu’il a codirigé avec Hélène Leclerc, il a rédigé le chapitre “Les partis, entre nation allemande et États allemands”.

Hélène Leclerc est maîtresse de conférences HDR à l’Université Toulouse 2 – Jean Jaurès où elle enseigne la civilisation et l’histoire des pays de langue allemande et dirige le Centre de Recherches et d’Études Germaniques (CREG, EA 4151). Ses recherches actuelles portent notamment sur les relations germano-tchèques à l’époque de la Guerre froide et elle a récemment publié l’ouvrage Lenka Reinerová und die Zeitschrift "Im Herzen Europas". Internationale Kulturbeziehungen während des Prager Frühlings (Böhlau, 2022). Dans le présent volume qu’elle a codirigé avec Étienne Dubslaff, elle a rédigé le chapitre “Outils”.

Sylvie Le Grand est maître de conférences habilitée à diriger des recherches en Études germaniques à l’Université Paris Nanterre où elle co-dirige le Centre d'études et de recherches sur l’espace germanophone (CEREG). Elle a publié récemment Ernst-Wolfgang Böckenförde (1930-2019) : médiateur entre catholicisme et social-démocratie. Une pensée théologico-politique, Paris, Cerf, 2023, 651 p. Dans le présent ouvrage, elle a rédigé le chapitre consacré aux Églises.

Hélène Miard-Delacroix est historienne et germaniste, professeure des Universités en histoire et civilisation de l’Allemagne à Sorbonne Université. Elle a rédigé, pour cet ouvrage, le chapitre sur la sortie de guerre et l'année 1945. Elle est l’autrice de nombreux livres et travaux sur l’histoire de l’Allemagne et des relations franco-allemandes, dont, sur la période traitée dans cet ouvrage, Question nationale et nationalisme. Perceptions françaises d’une problématique allemande au début des années cinquante, Villeneuve d’Ascq, Presses du Septentrion, 2004.

Armin Owzar est historien et professeur des Universités au Département d’Études germaniques et franco-allemandes à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3. Dans cet ouvrage, il a rédigé le chapitre “Le désir d’ordre. Économie et société entre 1945 et 1955”. Il a publié de nombreux articles et une monographie sur l’histoire de la SBZ/RDA (Sozialistische Bündnispolitik und gewerblich-industrieller Mittelstand. Thüringen 1945 bis 1953, Urban & Fischer, 2001). Début 2024, sa synthèse Doppelter Neuaufbau auf altem Grund. Deutschland in der Besatzungszeit (1945-1949) sera publiée chez W. Kohlhammer.

Ulrich Pfeil est professeur de civilisation allemande à l’Université de Lorraine (CEGIL-Metz) et a co-dirigé avec Jean-Paul Cahn une histoire des deux Allemagnes après 1945 (Allemagne 1945-1990, 3 vol., Septentrion, 2009). Il est l’auteur de Die”anderen“deutsch-französischen Beziehungen. Die DDR und Frankreich 1949-1990 (Böhlau, 2004) et, avec Corine Defrance, de Entre guerre froide et intégration européenne. Reconstruction et rapprochement 1945- 1963 (Histoire franco-allemande, vol. 10, Septentrion, 2012). Dans le présent ouvrage, il a rédigé les chapitres “Historiographie” et “Vers la Guerre froide”.

Ségolène Plyer, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université de Strasbourg, est spécialiste d’histoire régionale, migratoire et transnationale en Europe centrale. Après une thèse de doctorat à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne sur les Allemands des Sudètes au XX e  siècle, elle a dirigé, avec Marie-Bénédicte Daviet, un dossier dans le n°143 de 20 & 21. Revue d’histoire intitulé “Allemagne et expériences migratoires depuis 1945” (2019) et, avec Anne-Lise Depoil, Frontière, migrations et mobilités en Alsace de 1870 aux années 1930, paru aux Presses Universitaires de Strasbourg en 2022. Elle est actuellement Senior researcher du projet ERC (Consolidator grant) n°772264 “Negotiating Post-imperial Transitions at Local and Regional Level in post-Habsburg Europe”, où elle prépare une thèse d’habilitation sur la Bohême du nord-est dans la mondialisation (1870-1930) et un ouvrage collectif Elites and Their Challengers in post-Habsburg states. Dans le présent ouvrage, elle est l’auteure du chapitre sur les mouvements de population.

Hans Stark est professeur de civilisation allemande à l’UFR de LEA de Sorbonne Université. Il est également conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Institut français des relations internationales et chargé d’enseignement à Sciences Po Paris. Il est rédacteur en chef adjoint de la revue Allemagne d’aujourd’hui et co-responsable de la rubrique “Europe” de l’Annuaire français des Relations internationales (AFRI). Dans ce volume, il est l’auteur du chapitre consacré à l’ancrage à l’Ouest de la RFA.

Marie-Bénédicte Vincent est professeure d’histoire contemporaine à l’Université de Franche-Comté et membre du Centre Lucien Febvre (EA 2273). Spécialiste de l’histoire de l’Allemagne au XX e  siècle, elle travaille en particulier sur la dénazification de l’Allemagne occidentale après 1945 et a récemment publié : La dénazification des fonctionnaires en
Allemagne de l’Ouest, Paris, Éditions du CNRS, 2022. Dans le présent ouvrage, elle est l’auteure du chapitre sur la dénazification.

Le présent volume réunit des germanistes et des historiennes et historiens, ayant tous publié des travaux scientifiques sur l’histoire contemporaine de l’Allemagne, avec des spécialisations variées. La décennie 1945-1955 a déjà fait l’objet de nombreux travaux mais au-delà de la préparation des candidates et candidats aux concours, l’ouvrage entend proposer une nouvelle synthèse sur l’histoire de cette période, en s’appuyant sur les derniers acquis de la recherche. Les auteurs s’attachent à éclairer la période dans sa complexité et son dynamisme extraordinaires. Ils soulignent que les perspectives changent du tout au tout en fonction des acteurs observés (les Alliés, un occupant particulier dans sa zone,
les Allemands dans telle ou telle zone ou dans tel État allemand), des approches choisies (histoires politique, sociale, démographique, religieuse), des périodisations, etc. Ce faisant, ils observent des continuités, si ce n’est des résistances au changement par-delà des ruptures fondamentales voulues ou imposées (“Année zéro”). Ils interrogent la pertinence des oppositions postulées entre les deux Allemagnes et les blocs occidental et oriental dans lequel chacune (s’) est intégrée, de gré ou de force. Le présent ouvrage insiste sur la complexité des relations entre Allemands (qu’il s’agisse de relations institutionnelles ou intersubjectives – mais aussi de leur absence) et entre Allemands et Alliés. La question des marges de manœuvre effectives dont disposaient les Allemands et de leurs évolutions éventuelles est, enfin, au centre des considérations. Étudier l’histoire de “l’Allemagne de la capitulation à la souveraineté retrouvée”, c’est aussi se pencher sur l’histoire du réarmement de la RFA, ce qui entre en résonance avec l’actualité récente. Les Accords de Paris conclus en octobre 1954 permirent en effet à la RFA de se réarmer quelque dix ans après la fin de la guerre, mais en encadrant strictement ce réarmement au sein de l’OTAN et en limitant les missions de la Bundeswehr à la défense du pays. L’agression de l’Ukraine par la Russie de Poutine en février 2022 a cependant contraint l’Allemagne à repenser les moyens alloués à sa défense et à assumer pleinement son rôle militaire en Europe et dans l’OTAN, comme l’a annoncé le chancelier Olaf Scholz dans son discours du 27 février 2022 devant le Bundestag. Aussi l’étude de la période 1945-1955 fait-elle écho à des réflexions très actuelles.