

José Garcia-Romeu, Joséphine Marie, Christian Boyer, Myriam Mayer, Hélène Roy, Magali Kabous, Pascale Thibaudeau
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Traitant d'un des sujets 2020 et 2021 du Capes d'Espagnol, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves.
Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties :
- Repères : le contexte historique et littéraire
- Problématiques : comprendre les enjeux du programme
- Outils : pour retrouver rapidement une définition, une idée ou une référence
Fiche technique
Introduction 15
Rayuela de Julio Cortázar
Introduction 19
Repères
Biographie
Une enfance inquiète 25
Les années de formation 26
Les premiers pas du créateur 27
L’affirmation d’un talent 27
La consécration et l’engagement 28
La dernière décennie 29
Écriture
Récapitulatif des œuvres 31
Poésie 31
Théâtre 34
Nouvelles 36
Romans 39
Caprices 41
Esthétique cortazarienne du récit 44
Le renouveau des formes 44
Les causes de ce renouveau 47
Cortázar : de la théorie à la pratique 49
Trois lignes de tension dans l’écriture cortazarienne 56
Tension une : réalité et surréalité 56
Tension deux : roman et nouvelle 63
Tension trois : engagement et esthétique 69
Rayuela : L’Œuvre
Sujet de Rayuela 76
Réception et public 79
Le récit 80
Un récit combinatoire 82
Roman A et Roman B 88
Les Parisiens et les Portènes typiques 158
Les femmes 159
Le Club du Serpent 164
Les amis portènes 164
Les figures amoureuses 166
Les fous 167
Le lecteur et l’écrivain 169
L’espace 172
Marelle, mandala et labyrinthe 172
Acá, allá et otros lados 176
Le temps 180
Quelques éléments récurrents 184
Frontières de la langue 184
Jeux et expérimentations 188
Symétries et répétitions diégétiques 192
Conclusion 194
Axes du programme
Langages 197
À l’échelle du mot :
l’ineffable et la déconstruction des “perras palabras” 200
Démonter les langages pour révéler la face cachée de la réalité :
autres jeux et parodies 203
L’œuvre polyglotte et ses expérimentations : décoloniser le castillan 207
Les empreintes des langages artistiques au-delà des mots :
l’exemple de la musique 212
Prolongements 214
Fictions et réalités 216
Les influences de la “réalité” redéfinie dans Rayuela 218
Au-delà de la fiction : une esthétique de l’antiroman 222
Modalités d’accès aux “entrevisiones” 223
Prolongements 225
Échanges et transmissions 226
L’art du dialogue : débats, refus des conventions sociales
et renouveau de la forme romanesque 228
Jeux transtextuels et échanges d’un art à l’autre dans Rayuela : dialogues d’écritures, héritages, échos 231
Échanges et transmissions autour de Rayuela : intratextualité, cinéma 236
Migrations et nomadisme entre l’Europe et l’Amérique latine : cosmopolitisme, utopies et questionnement sur les modèles 238
Prolongements 241
Altérité et convivencia 242
“Il faut tenter de vivre” : les formes de l’existentialisme dans Rayuela 246
“Je est un autre”… 247
…et tous les autres : doubles et alter ego 248
La vie en société : marginaux et exilés 249
L’amour, l’amitié et autres espaces de la convivencia 252
Prolongements 254
La création et le rapport aux arts 256
Réception et théorie de la création dans Rayuela :
littérature, arts, jeux d’inventions 257
Dans la praxis : un texte visuel et sonore 260
Plasticité de l’écriture et arts visuels : les “figures” de Rayuela 261
Rythmes de l’écriture et espaces musicaux de la liberté 266
Prolongements 267
Bibliographie 271
Glossaires 285
Argentinismes 289
LA TRIBUNA DE EMILIA PARDO BAZÁN
Introduction 303
REPÈRES
Le réalisme et le naturalisme. Le mouvement naturaliste en Espagne
Le réalisme 310
Les idées de Zola 312
Le rejet suscité par l’exploration des bas-fonds 315
Les choix du romancier… 317
La réception du naturalisme en Espagne
avant la cuestión palpitante 319
Le naturalisme espagnol 326
L’auteur et son œuvre. Emilia Pardo Baz Bazán : éléments bio-bibliographiques
Enfance et premiers pas dans le monde des lettres 332
L’année 1868 et la découverte de la vie madrilène,
le voyage en Europe 335
Une formation culturelle exigeante 338
Quand le naturalisme devient une question palpitante… 345
L’histoire d’une incompréhension 346
Le texte… 349
Et la polémique… 356
La revolución y la novela en Rusia :
découverte, plagiat et lecture personnelle 364
Une activité littéraire intense, emilia Pardo Bazán polygraphe (1885-1921) 371
En quelques dates… 377
Repères historiques : le sexennat démocratique
La Révolution de Septembre 381
La Constitution de 1869 383
Amédée Ier, le “Roi éphémère…” 384
La Première République 387
Le Sexennat en Galice, El Pacto Galaico-Asturiano 390
Chronologie du sexennat démocratique [1868-1874] 392
Pacto federal galaico- asturiano 395
PROBLÉMATIQUES
Préambules : préface(s) ; souvenir et hypotexte
Le lieu et le moment… 401
“No quise hacer sátira política” 403
“Pintar el pueblo con crudeza naturalista” 405
“La cigarrera” :
“Mal hace la cigarrera en aspirar a cambios políticos” 410
Le roman et l’Histoire
Les faits historiques et la fiction 419
Le rôle de la presse dans La Tribuna 440
Valencianos con honra :
lorsque le théâtre incarne l’idéal républicain… 446
La question religieuse 449
L’espace urbain : de l’étude du milieu à la valeur symbolique de la description
De Marineda à La Corogne 457
Le monde des cigarières : de “La Granera” à “La Palloza”… 463
Du lieu au milieu :
analyse de l’espace dans les premiers chapitres du roman 470
Symboliques de l’espace : stratifications, marginalisations, complicités du paysage 483
Les personnages : du collectif à l’individu
Amparo, une “héroïne problématique” 499
Hérédité, innéité, éducation 500
Lectora, oradora, Tribuna… 503
Amparo se berce d’illusions 506
Une femme “complexe” 509
Baltasar Sobrado 512
La jeunesse dorée… 512
De la consommation à la prédation… 514
Baltasar Sobrado et Enrique Borrén… 517
Chinto 520
Le personnage entre scission et opposition 524
De la cigarière tentatrice à la sainte : les amies d’Amparo 524
Dolores et Lola… 530
Baltasar Sobrado et l’officier protecteur… 531
Axes du programme
Langages 535
“Restaurar el habla castellana” 536
Langages et personnages 537
Une héroïne porte-parole : les rhétoriques de la presse et des discours politiques 538
À la recherche d’un nouveau langage : langage et esthétiques réalistes et naturalistes 538
La création et les rapports aux arts 540
Ruptures et continuités 541
Le dialogue entre les arts 542
Création et intention : l’artiste et son message 543
De la production à la réception : les discours sur l’œuvre 544
Fictions et réalités 545
La “fabrique du réel” 546
De l’observation à la création : le travail, les espaces 546
La recréation de l’Histoire 547
Du réel aux réels de la fiction, l’artifice 548
Fiction, illusions et utopies 549
échanges et transmissions 550
Les échanges économiques et le tissu social 551
Amparo, de “lectora” à “Tribuna”, la force de la transmission 552
Polyphonies et échanges d’idées… 553
Sortir de la sphère du logis : l’apparition d’une femme “nouvelle” 554
Emilia Pardo Bazán et le naturalisme : l’intérêt pour les lettres européennes 554
Altérité et convivencia 555
Altérités sociales et impossibles convivencias 556
Le collectif des cigarières entre confraternidad et opposition 557
De l’altérité au conflit : l’image d’une Espagne fracturée 558
Les relations hommes / femmes dans le roman : altérité et assignation des rôles 559
Bibliographie 561
Index des personnages 571
NAUFRAGIOS DE ÁLVAR NÚÑEZ CABEZA DE VACA
Introduction
Contextualisation de l’œuvre
Cadre spatio-temporel 579
Genèse de l’œuvre 582
Le contexte d’écriture 582
Un récit entre histoire et fiction 585
L’intention de l’auteur : entre information et autoglorification 590
La réception de l’œuvre 595
Quelques éléments d’analyse
L’annonce du naufrage (chap. 1-4) 303
Entre illusions et désillusions (chap. 5-7) 604
Le désespoir sublimé (chap. 8-10) 607
L’errance à Malhado (chap. 11-15) 608
Esclavage et captivité (chap. 16-20) 610
Les miracles de Cabeza de Vaca (chap. 21-23) 612
Le retour à la “civilisation” (chap. 24-38) 614
Axes au programme
Langages 619
Réalités et fictions 626
Échanges et transmissions 632
Altérité et convivencia 638
Repères cartographiques 646
Bibliographie 649
Glossaire 652
En Construcción de JosÉ Luis Guerin
Approche analytique
Introducción 657
Contexto 658
La “pre-filmografía” 658
La filmografía oficial 660
En construcción (2000) 660
Las películas anteriores (1984-1996) 661
Las películas posteriores (2007-hoy) 663
En construcción
El proceso de construcción de la película 667
Relatar lo real, cuestionar la realidad 674
Una construcción fílmica 679
Axes du programme
Fictions et réalités 697
En quoi le film En construcción peut-il nous permettre
de penser les relations entre fiction et réalité ? 698
Analyse d’une séquence 704
La création et le rapport aux arts 712
Cinéma et art 713
Petits arrangements avec le réel 715
Architectures 717
Peinture et cinéma 720
Cinéma et cinéma 729
Conclusion 735
Langages 736
Introduction 736
Des langues pour parler et se faire entendre 738
Le langage technique comme reflet d’une idée, d’une idéologie 744
Le langage écrit matérialisé à l’écran 746
Le langage cinématographique 747
Conclusions 751
Bibliographie 752
Photogrammes 759
Fiche technique 765
Christian Boyer est professeur agrégé d’Espagnol et enseigne dans les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles. Il est également docteur en Espagnol et auteur d’une thèse intitulée La cruauté dans les récits courts d’Emilia Pardo Bazán. Il est l’auteur, dans ce volume, de l’approche analytique consacrée à La Tribuna, ainsi que de toute la partie consacrée à la mise en perspective de l’œuvre sous l’angle des cinq axes qui figurent au programme de la session 2020 du CAPES Externe.
José García-Romeu est professeur à l’Université de Toulon, docteur en Études ibériques et spécialiste de littérature hispano-américaine, notamment argentine, et également équato-guinéenne. Ses travaux s’intéressent, entre autres thèmes, aux discours autoritaires et aux identités. Il est l’auteur, dans ce volume, d’une étude analytique du roman Rayuela, de l’Argentin Julio Cortázar.
Magali Kabous est maître de conférences à l’université Lyon 2 et agrégée d’espagnol. Elle est spécialiste en études latino-américaines et consacre la plus grande partie de ses recherches aux productions culturelles cubaines. Parmi ses travaux, de nombreuses publications sont consacrées au cinéma. Elle est l’auteure, dans ce volume, de la réflexion autour de l’axe “Langages”, à l’aune de laquelle elle propose une approche de En construcción.
Joséphine Marie est maître de conférences en Études ibériques et latino-américaines à l’université de Paris-Est Marne-la-Vallée et docteure en Études hispaniques et hispano-américaines. Ses travaux portent sur les représentations et les imaginaires autour des Amériques hispano-américaines et caribéennes dans une perspective postcoloniale, sur la Transtextualité, sur les représentations fictionnelles des espaces américains. Elle est l’auteure, dans ce volume, de l’approche de l’œuvre au programme, Rayuela, depuis le prisme des cinq axes au programme du CAPES externe de 2020.
Myriam Mayer est professeur agrégée d’Espagnol et docteur en Études hispaniques, et plus particulièrement en cinéma. Elle consacre une grande partie de sa recherche à l’œuvre de José Luis Guerin, dont elle est l’une des plus grandes spécialistes à l’heure actuelle. Elle est ici l’auteure de l’approche analytique du film de José Luis Guerin, ainsi que de la réflexion autour de l’axe “Fictions et réalités”, appliquée au film documentaire.
Hélène Roy est agrégée d’Espagnol et docteure en Études hispaniques, maître de conférences à l’université de Poitiers et spécialiste de l’Amérique coloniale, et plus particulièrement du Pérou. Sa contribution dans cet ouvrage comprend une étude analytique de l’œuvre Naufragios de Núñez Cabeza de Vaca et une approche de cette œuvre sous l’angle des axes au programme du concours du CAPES de 2020, à l’exception de “La création et le rapport aux arts”.
Pascale Thibaudeau est professeure à l’université de Paris 8, agrégée d’Espagnol et spécialiste du cinéma espagnol, thématique sur laquelle elle a publié, en France et à l’étranger, de nombreux articles et ouvrages. Ses recherches portent principalement sur les liens entre cinéma, histoire et mémoire. Elle est l’auteure, dans ce volume, de la réflexion autour de l’axe “La création et le rapport aux arts”, qu’elle applique au film de Guerin.
Chers candidats, chers lecteurs,
Le présent volume est le fruit d’un travail collectif, mené par des spécialistes reconnus des œuvres qui figurent au programme de l’épreuve de composition en langue étrangère de la session 2020 du CAPES externe d’espagnol.
Cette épreuve exige des candidats une très bonne connaissance des œuvres mais évalue également leur capacité à mettre ces connaissances au service de la définition et de la résolution d’une problématique en lien avec l’un des cinq axes des programmes de l’enseignement des langues vivantes dans les collèges et lycées qui figurent eux aussi au programme de cette session.
Les auteurs de cet ouvrage ont ainsi travaillé dans une double direction : d’une part donner les moyens aux lecteurs d’avoir accès au sens des œuvres, d’en comprendre la genèse, le contexte, les objectifs, d’être capables d’y circuler avec aisance, d’en percevoir les enjeux dans la création artistique et intellectuelle du domaine hispanique ; d’autre part, ouvrir des pistes de réflexion en lien avec chacun des axes des programmes, de manière à ce qu’ils puissent, lors des épreuves écrites, établir un dialogue entre l’une des œuvres au programme et les autres documents qui leur seront proposés dans le cadre du dossier. Il ne s’agit donc pas de considérer le contenu de cet ouvrage comme un objet clos ou exhaustif, mais plutôt d’y chercher les outils qui faciliteront aux candidats une approche personnelle et raisonnée de ce corpus.
Ce n’est qu’en ayant une connaissance pointue, fine et réfléchie des œuvres que le candidat pourra en enrichir l’étude par une réflexion didactique inspirée par les axes au programme. Une telle approche ne signifie pas qu’il faille chercher, à tout prix, à forcer l’interprétation de telle ou telle œuvre en plaquant sur elle artificiellement des connaissances ou des poncifs engrangés sur les axes, mais plutôt qu’il faut être en mesure de mettre en lumière la façon dont chacun de ces axes peut faire advenir des sens possibles, peut donner de ces œuvres une vision neuve, nuancée, dynamique. L’œuvre, à son tour, apparaîtra alors comme une voie d’accès à de nouvelles pistes d’exploitation, de réflexion et de compréhension des axes. Ce va-et-vient des œuvres aux axes et des axes aux œuvres, condition d’une préparation efficace à l’épreuve, doit occuper les réflexions du candidat lors de chacune de ses lectures.
Pour aider le candidat à atteindre ces objectifs, chaque partie de cet ouvrage suit un schéma identique : tout d’abord une approche analytique dans laquelle les auteurs distillent des éléments permettant de s’approprier non seulement les œuvres elles-mêmes, mais aussi des outils méthodologiques spécifiques à la nature de chacune pour être capable de les analyser. Dans un deuxième temps, pour chacune des œuvres, les auteurs proposent des réflexions plus spécifiquement centrées sur un ou plusieurs des axes au programme. Ces textes contiennent des clés de lecture et d’analyse et invitent à envisager les œuvres sous l’angle de tel ou tel axe, à voir comment on pourrait problématiser les œuvres dans le cadre de l’épreuve de composition, tout en offrant également des ouvertures vers d’autres textes et documents sur la culture hispanique pouvant enrichir la réflexion des candidats.
La connaissance précise du corpus et la maîtrise des outils méthodologiques sont les meilleures alliées de l’analyse approfondie et rigoureuse que l’on attend des candidats lors de l’épreuve de composition en langue étrangère. Nous espérons qu’ils trouveront dans cet ouvrage de quoi consolider leurs acquis.
Bonne lecture, bon travail !