Luchino Visconti, Mort à Venise
Par Marie-Laure Guétin et Olivier Maillart
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Traitant du programme de Cinéma des agrégations interne de Lettres classiques et de Lettres modernes, l’ouvrage propose tous les éléments nécessaires à la réussite du candidat.
Comme tous les clefs-concours Cinéma, l’ouvrage est structuré en trois parties :
Repères et analyses : le contexte historique et artistique de l'œuvre.
Grandes thématiques : comprendre les enjeux du programme.
Outils : les éléments factuels et techniques indispensables.
Fiche technique
- Référence
- 460539
- ISBN
- 9782350305394
- Hauteur :
- 17,8 cm
- Largeur :
- 12 cm
- Nombre de pages :
- 288
Sommaire
INTRODUCTION
REPÈRES
Luchino visconti
Le monde perdu 23
Du “gentilhomme milanais” au cinéaste antifasciste 24
Visconti politique 27
De l’histoire au mythe 29
Un premier jalon : Le Guépard 29
Un second jalon : Sandra 31
La “trilogie allemande” 35
La fin 38
Le cinéma italien des années 1960 et 1970
Les origines du cinéma italien 41
La “révolution” néoréaliste 42
Les grandes années du cinéma italien 43
La fin d’une époque faste 45
Genèse et réception
Visconti et l’adaptation 47
Du sujet au tournage 50
La réception 52
PROBLÉMATIQUES
L’adaptation : récit de crise et crise du récit
“Un drame du corps et de l’esprit” 57
Approche génétique – la nouvelle 57
• “Rien n’est inventé” 57
• Mahler et Goethe 59
• Le problème Aschenbach 60
Approche génétique – le film 62
• Mann-Visconti 62
• Aschenbach musicien 63
• Un film proustien ? 64
• August von Platen 65
Un récit d’initiation tragique 67
Une lecture politique du récit 69
Économie narrative 72
Une adaptation exemplaire 72
L’ouverture 74
Expansions et retranchements 77
Point de vue et polyphonie 82
Une subjectivité contrariée 82
Dialogisme et intertextualité 84
Métamorphose des personnages 86
Aschenbach et ses doubles 86
Tadzio 90
Les messagers de la mort 91
La société : “une époque où tout le monde ment” 92
Dramaturgies de la passion
Une histoire d’amour ? 95
Du mythe à l’amour-passion 95
La rencontre et autres topoï amoureux 98
Ambivalence d’éros 102
L’amant et l’aimé 102
Éros et Thanatos 106
S’abîmer 110
Le symbolisme de la chute 110
Mise en scène d’une Passion 113
Mise en scène : le proche et le lointain
La représentation distanciée 117
La reconstitution : un cinéma académique ? 117
Une esthétique des contraires 120
Le zoom ou l’aventure du regard 123
Mouvance du champ visuel 123
De la démesure : fonctions du zoom 124
L’effet-tableau ou l’art de la pose 129
Parcours chromatiques 133
Scènes et scénicité : aspects de la théâtralité viscontienne 135
Les grandes scènes 135
Le drame de l’intervalle 137
Un théâtre de la perdition : la seconde filature 139
Poétique de Venise
Un imaginaire viscontien 143
Venise dans Senso 143
Le refus du pittoresque 145
Le voisinage des pierres et de l’eau 148
Entrer dans Venise 148
Le symbolisme de l’eau 152
Le “syndrome vénitien” 154
Une ville-palimpseste 154
La figure du labyrinthe 158
Un film musical
Les états de la musique 161
Un film que l’on écoute 161
Les musiques d’écran 164
La crise de la musique 169
Mahler : introspection et fragmentation 173
Une musique apatride 173
L’adagietto ou la cyclicité de la plainte 175
La 3e Symphonie ou l’idée de sublime 177
L’art entre malédiction et aspiration
La fatalité de l’artiste 181
La problématique du génie 181
La mort d’Aschenbach 184
L’art et le temps 188
Les figures du temps 188
Le beau : une question inactuelle ? 192
OUTILS
Séquencier commenté
I. Prélude : le voyage à Venise 200
• [1] 0’10 La traversée en bateau vapeur 200
• [2] 8’39 La gondole 201
• [3] 13’15 Arrivée à l’hôtel 201
• [4] 17’22 Premier flash-back 202
II. Le grand hôtel des Bains : la crise artistique 203
La première soirée : la rencontre avec Tadzio 203
• [5] 19’58 Dans la chambre d’Aschenbach 203
• [6] 21’21 La rencontre 204
• [7] 29’04 Le dîner 205
• [8] 31’41 Déambulation et deuxième flash-back 205
Le lendemain : fixation et aggravation de la crise 206
• [9] 35’49 Le petit-déjeuner 206
• [10] 38’41 Première séquence de plage 206
• [11] 47’41 L’ascenseur 207
• [12] 49’18 Retour dans la chambre et troisième flash-back 207
L’aller-retour à la gare 208
• [13] 52’25 La scène des faux adieux 208
• [14] 55’40 La gare 209
• [15] 59’26 Le retour 210
De la plénitude au désarroi 210
• [16] 1h01’11 Deuxième séquence de plage et quatrième flash-back 210
• [17] 1h07’50 L’aurore. 211
• [18] 1h08’30 La passerelle. 212
• [19] 1h10’40 “La Lettre à Élise” et le cinquième flash-back 212
• [20] 1h16’38 L’aveu d’amour 213
III. Venise : la déchéance physique et morale 214
Confirmation de l’épidémie 214
• [21] 1h18’27 Première filature dans Venise 214
• [22] 1h22’27 Les musiciens ambulants 214
• [23] 1h31’20 L’agence de voyage et la séquence imaginaire 215
• [24] Le couloir de l’hôtel et le sixième flash-back 216
L’abîme 217
• [25] 1h37’38 Chez le coiffeur 217
• [26] 1h42’25 La seconde filature 218
• [27] 1h49’05 Le septième flash-back et le réveil 218
IV. Mourir à Venise 219
• [28] 1h52’20 La mort d’Aschenbach 219
Liste de textes
• Extraits de Tonio Kröger (1902) 221
• Extraits du Docteur Faustus (1947) : le “pacte avec le diable” (chapitre XXV) 223
• Extrait de Sur le mariage (1925) 226
August von Platen 227
• Tristan (1825) 227
Marcel Proust 229
• Extrait d’À l’ombre des jeunes filles en fleurs (“Noms de pays : le pays”) : l’aquarium du Grand Hôtel de Balbec 229
• Extrait de La Prisonnière : la mort de Bergotte 231
• Extrait de La Prisonnière : le septuor de Vinteuil 233
Platon 235
• Extrait du Banquet (179b-180b) : le discours de Phèdre 235
• Extrait de Phèdre (250d-252b) : le discours de Socrate 236
Arthur Schopenhauer 238
Gustav Mahler / Friedrich Rückert 240
• Ich bin der Welt abhanden gekommen (Rückert-Lieder, 1902) 240
Gustav Mahler / Friedrich Nietzsche 242
• La Chanson ivre (Ainsi parlait Zarathoustra) 242
• Texte du 4e mouvement de la 3e Symphonie 243
• Entretien de Luchino Visconti avec Lino Micciché, 1971 244
Franz Lehár 245
• Extrait de La Veuve joyeuse (Die lustige Witwe) : “Lippen schweigen” / “L’Heure exquise” 245
• Extrait de La Veuve joyeuse : refrain de “L’air de Vilya” 247
Générique
Générique technique 249
Générique artistique 250
Tournage 251
Palmarès 251
Filmographie
Longs métrages 253
• 1943. Ossessione (Les Amants diaboliques) 253
• 1948. La terra trema (La terre tremble) 253
• 1951. Bellissima (Bellissima) 253
• 1954. Senso (Senso) 254
• 1957. Le Notte bianche (Les Nuits blanches) 254
• 1960. Rocco e suoi fratelli (Rocco et ses frères) 254
• 1963. Il Gattopardo (Le Guépard) 255
• 1965. Vaghe Stelle dell’orsa… (Sandra) 255
• 1967. Lo Straniero (L’Étranger) 256
• 1969. La Caduta degli Dei (Les Damnés) 256
• 1971. Morte a Venezia (Mort à Venise) 256
• 1973. Ludwig (Ludwig ou Le Crépuscule des Dieux) 256
• 1974. Gruppo di famiglia in un interno (Violence et Passion) 257
• 1976. L’Innocente (L’Innocent) 257
Participation à des films collectifs et courts-métrages 258
• 1936. Une partie de campagne 258
• 1940. La Tosca 258
• 1945. Giorni di gloria (Jours de gloire) 258
• 1951. Documento Mensile n°2, episodio Appunti su un fatto di chronaca (Notes sur un fait divers) 258
• 1953. Siamo donne, episodio Anna Magnani (Nous les femmes, épisode Anna Magnani) 258
• 1962. Boccacio ’70, episodio Il Lavoro
(Boccace 70, épisode Le Travail) 259
• 1967. Le Streghe, episodio La Strega bruciata viva (Les Sorcières, épisode La Sorcière brûlée vive) 259
Pour la télévision 259
• 1970. Alla ricerca di Tadzio (À la recherche de Tadzio) 259
Projets non réalisés au cinéma 260
• 1942 260
• 1944 260
• 1945-1946 260
• 1946-1951 260
• 1949-1951 260
• 1953 261
• 1965-1966 261
• 1967 261
• 1968-1970 261
• 1972-1973 261
Bibliographie
Édition DVD 263
Scénario de Mort à Venise 263
Sur Luchino Visconti 263
Articles et études sur Mort à Venise 265
Thomas Mann (écrits et études critiques) 266
Esthétique du cinéma, analyse de film 267
Sur l’adaptation 269
Sur le cinéma italien 270
Éléments de contexte et d’analyse culturelle 270
Document audiovisuel 273
Glossaire
Marie-Laure Guétin est maître de conférences en Etudes cinématographiques à l’Université de Poitiers. Ses recherches sont centrées sur le cinéma de Luchino Visconti et la poétique du décor.
Olivier Maillart est professeur agrégé de Lettres modernes, docteur en Études cinématographiques et il enseigne en classes préparatoires littéraires au lycée Jean-François Millet (Cherbourg).
Lorsque Mort à Venise est présenté au Festival de Cannes en 1971, il se murmure entre journalistes que la présence de ce film dans la compétition fausse quelque peu la donne, tant il surclasse par sa qualité le reste de la sélection. Luchino Visconti recevra finalement le Prix du 25e anniversaire du Festival pour Mort à Venise et l’ensemble de son œuvre, ce palmarès ayant sans doute permis au jury de contrebalancer les pronostics insistants. Rares sont toutefois les films auxquels on reconnaît immédiatement et quasi unanimement une telle supériorité. Si de nos jours, presque cinquante ans après sa sortie, la réception du film est sans doute plus nuancée, surtout de la part de ceux qui ne sont pas habitués à l’univers du cinéaste italien, force est de constater que ce film continue d’exercer un véritable pouvoir de sidération, tant par la maîtrise et l’ampleur du sujet que par la radicalité de l’écriture cinématographique.