No Country for Old Men
Cormac McCarthy - Ethan et Joel Coen
Par Marie Lienard-Yeterian et Vincent Jaunas.
France met. & monde : 3€ jusqu'à 25€, 6€ jusqu'à 50€, 9€ jusqu'à 100€, 12€ au-delà 100€ DOM-TOM : 8€
Traitant d’un des sujets 2022 et 2023 de l'agrégation externe d’Anglais, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves.
Comme tous les Clefs-concours de littérature anglophone, l’ouvrage est structuré en quatre parties :
Fiche technique
- Référence
- 460764
- ISBN
- 9782350307640
- Hauteur :
- 17,8 cm
- Largeur :
- 12 cm
- Nombre de pages :
- 384
- Reliure :
- broché
INTRODUCTION ............................................13
LE FILM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
REPÈRES
L’ÉPOQUE ET L’AUTEUR ......................................19
CONTEXTE DU ROMAN ......................................19
BIOGRAPHIE AUTEUR .......................................24
L’AUTEUR ET L’ŒUVRE ......................................25
LES ŒUVRES DITES “DU SUD” ................................28
LES ROMANS DITS “DE L’OUEST”..............................31
UNE AUTRE TRILOGIE: NO COUNTRY FOR OLD MEN,
THE ROAD ET THE COUNSELOR ...............................37
L’ŒUVRE DANS LA CARRIÈRE DE L’AUTEUR ......................39
GENÈSE DE L’ŒUVRE ET TRAITS DE L’ŒUVRE .....................41
LETITRE ................................................41
LES GRANDS TRAITS DE L’ŒUVRE .............................45
Traits stylistiques généraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46
•Ellipse ....................................................48
•Parataxe ...................................................49
•Pronoms ...................................................50
Les dialogues ..........................................51
Le gothique ............................................53
Le grotesque ...........................................60
Intersection entre les deux mythes américains .................62
LA STRUCTURE DE L’ŒUVRE ..................................67
STRUCTURE BINAIRE ET EFFETS DE MIROIR .......................67
DE CHAPITRE EN CHAPITRE ..................................71
Quelques remarques générales .............................71
Comment lire chaque chapitre .............................72
•Chapitre I ..................................................73
•Chapitre II .................................................75
•Chapitre III ................................................77
•Chapitre IV ................................................77
•Chapitre V .................................................81
•Chapitre VI ................................................83
•Chapitre VII ................................................88
•Chapitre VIII ...............................................91
•Chapitre IX ................................................92
•Chapitre X .................................................94
•Chapitre XI ................................................96
•Chapitre XII ...............................................97
•Chapitre XIII ...............................................98
LA STRUCTURE DU FILM .....................................99
LES FRÈRES COEN, L’AMÉRIQUE ET LES IMAGES ..................99
Les frères Coen, cinéastes bicéphales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99
Cinéastes des États-Unis et de ses représentations . . . . . . . . . . . . .102
Réalisateurs postmodernes ...............................105
NO COUNTRY FOR OLD MEN, LES COEN ET MCCARTHY ............109
Une adaptation fidèle? ..................................109
Un processus de compression narrative .....................110
STRUCTURE FILMIQUE : L’OMNISCIENCE DÉFAILLANTE . . . . . . . . . . . . .112
Un film à hauteur d’homme ..............................112
La monstration face à l’opacité durée l .....................116
ANALYSES THÉMATIQUES
INTRODUCTION ............................................125
ACCESSOIRES ............................................127
Appareil Photo ........................................127
Armurerie ............................................128
Fleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .129
Eau .................................................129
Café/cigarettes/nourriture ................................130
Journaux .............................................132
Lettres ...............................................135
Mallette ..............................................135
Pièces et billets de banque ...............................137
Tente ................................................137
Vêtements ............................................137
Voiture/véhicules .......................................137
ARMES ................................................139
LA VIOLENCE DANS LE FILM ................................148
La juste violence .......................................148
La violence entre dégoût et fascination .....................152
La violence :
signe de l’animalité de l’homme, ou sauvagerie humaine ? . . . . . .156
ÉCHANGES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .159
ESPACES ...............................................174
CONTRÔLE ET MASCULINITÉ DANS LE FILM .....................189
Llewelyn: dominer l’espace ..............................190
Chigurh, le démiurge contrarié ............................193
Bell à l’épreuve du temps ................................196
Carla Jean, modèle d’un autre rapport au monde ..............200
FIGURANTS HUMAINS ET ANIMALIERS .........................203
Personnages secondaires .................................203
Figures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .204
Bestiaire .............................................205
Chats ................................................206
Chiens ...............................................207
Chevaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .207
Oiseaux et serpents .....................................207
MOTELS ET HÔTELS .......................................209
JUSTICE ................................................211
LECTEUR ...............................................226
MAL ..................................................229
LE MAL DANS LE FILM .....................................242
L’humain est-il mauvais ?
Lecture hobbesienne vs lecture rousseauiste .................243
Les racines socio-politiques du mal ........................246
Chigurh, le mal postmoderne .............................251
Vers une rédemption de Chigurh? .........................253
PERSONNAGES PRINCIPAUX ..................................255
Moss ................................................255
Chigurh ..............................................261
Le shérif Ed Tom Bell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .270
CARACTÉRISATION ET IDENTIFICATION DANS LE FILM . . . . . . . . . . . .. .282
BELL, L’IDÉALISTE DÉSINCARNÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .283
ANTON CHIGURH, ENTRE HOMME ET DÉMON ....................286
MOSS, HUMAIN, TROP HUMAIN ...............................289
L’IDENTIFICATION SPECTATORIELLE ...........................291
SILENCE ET IMMOBILITÉ ...................................296
TEMPS .................................................300
TEXAS ET CALIFORNIE .....................................303
Texas ................................................303
Californie ............................................209
TRANSCENDANCES ........................................311
SYNTHÈSE ET PERSPECTIVES
QUESTIONS DE SOCIÉTÉ ABORDÉES PAR LE ROMAN ................323
La drogue ............................................323
La peine de mort et la justice .............................324
D’autres formes de cruauté, parfaitement légales et légalisées ...325
Les guerres/la guerre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .326
AUX CONFINS DU TERRITOIRE (COUNTRY): THE ROAD .............329
QUESTIONS DE TERRITOIRES : ROMAN ET FILM ...................330
Le Texas comme nouveau New Old South . . . . . . . . . . . . . . . . . . .330
Le Texas palimpseste des Coen ...........................332
Le Texas, le western et la Frontière ........................333
Le Texas et le Southern . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .338
La frontière américano-mexicaine .........................341
Le film noir ...........................................342
Un Texas kaléidoscopique et opaque .......................344
GRIOT ET HOMME NOUVEAU ................................346
Roman d’initiation .....................................347
LE FILM: UNE ESTHÉTIQUE DE LA DÉSERTIFICATION ...............348
L’homme face au désert .................................348
Une esthétique de la désertification ........................349
La désertification comme geste auctorial ....................353
BIBLIOGRAPHIE .......................................355
GLOSSAIRE D’ANALYSE FILMIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .369
Marie Liénard-Yeterian est professeur de Littérature américaine à l'université Côte d’Azur. Elle a aussi enseigné à l’École polytechnique sur le théâtre et le cinéma américains.
Vincent Jaunas est agrégé d’Anglais, il enseigne à l’université Sorbonne Nouvelle. Il est spécialiste de cinéma américain.
Avec la participation de Léo Daguet, diplômé de l’École polytechnique et de l’École des mines de Paris.
"McCarthy est l’auteur d’une œuvre impressionnante, à la fois par la qualité, la quantité et la diversité. Il entreprend d’analyser ce qui se cache derrière les grands mythes américains, traquant dans la Geste nationale la “fondation illégitime” dont parle Édouard Glissant dans son œuvre Faulkner, Mississippi ; tout le corpus de l’auteur s’attache bien à cette exploration et à cette mise à nu de ce que recouvrent vraiment les notions chères à l’Amérique: self-reliance, self-achievement, individualism, enterprise. Il ausculte le paysage physique et symbolique de ce pays qui se considère comme la plus grande nation du monde et investie d’une mission particulière.
No Country for Old Men annonce aussi le thème central de The Road : l’individu face à un collectif parti en dérive, et une humanité en cours de redéfinition totale à la suite de l’effondrement d’un monde – le titre du roman pourrait figurer comme sous-titre de The Road, de même que “the road” pourrait servir de sous-titre à No Country for Old Men. Ce combat à la vie et à la mort épuise ceux qui tentent encore de croire en l’humain, en un feu à allumer et à porter envers et contre tout. Ce langage cherche un référent, alors que Bell ne sait à quoi comparer cette autre forme du Mal ; langage qui, d’ailleurs, sera complètement détaché de référents dans The Road. Nommer, c’est dominer et établir un ordre.
McCarthy partage avec Faulkner une propension au néologisme, ce qui fait de lui un bricoleur, selon l’image de Phillip et Delys SNYDER: “... one who cobbles together his texts from the multiple and varied language resources available to him, and distinguishes him as rival to Shakespeare in introducing new words to English” [in The Cambridge Companion, 36]. Ils ajoutent de façon presque prophétique cette remarque que nous partageons, et qui fait de McCarthy un auteur plus pertinent que jamais dans notre contexte : “a world on the literal verge of the posthuman, never mind the postmodern” (p. 36). C’est en raison de ce qu’ils appellent “stylistic range and virtuosity” que McCarthy occupe une place à part dans la constellation des auteurs contemporains."