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Le peuple du drapeau noir : une histoire des anarchistes

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par Sylvain Boulouque

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L'ouvrage retrace l'histoire du mouvement libertaire en France, de ses origines au XIXe siècle à nos jours. Il explore ses mythes, sa relation aux syndicats, au communisme, à la violence. Une spécificité française se dégage qui explique en partie à la fois Mai 68, les gilets jaunes et les ZAD, et pourquoi le pays n'a jamais connu d'équipées morbides comme celles des Fractions armées rouges allemandes ou des Brigades rouges italiennes.

Une formidable fresque où l’on croise Proudhon, Bakounine ou Kropotkine, où l’on comprend l’impact de la Commune, de l’affaire Dreyfus, de la révolution russe et de la guerre d’Espagne, où l’illégalisme, le pacifisme, les notions d’individualisme et de communauté sont questionnées.

Mais aussi un livre qui tisse un lien entre végétalisme, amour libre et bohême.

Parce que l’anarchisme a de multiples visages, parce que la culture libertaire s’est transmise à travers les générations, parce que l ’engagement est un mode de vie, cet ouvrage regorge de vie – c’est le roman vrai d’une idée.

Fiche technique

Référence
460812
ISBN
9782350308128
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
246
Reliure :
broché


LISTE DES ABRÉVIATIONS 


INTRODUCTION

AUX ORIGINES ÉTAIT UN LIVRE 
GEORGES ET LES “BÉRU
U
NE DÉFINITION COMPLEXE


ORIGINE ET FORMATION
DU MOUVEMENT LIBERTAIRE


UNE ORIGINE LOINTAINE
P
ROUDHON, FONDATEUR DE LANARCHIE
B
AKOUNINE, LE PREMIER ANARCHISTE
L
A PREMIÈRE INTERNATIONALE ET LES LIBERTAIRES
LES HÉRITIERS ET THÉORICIENS
LA COMMUNE ET SON HÉRITAGE 
GRAVE ET KROPOTKINE : LE PAPE DE LA RUE MOUFFETARD
ET LE PRINCE DE LANARCHIE 
VOLUTION PACIFIQUE OU ISSUE RÉVOLUTIONNAIRE,
UNE DIVERSITÉ DANARCHISMES


LES CONTRE-SOCIÉTÉS LIBERTAIRES
ET MOUVEMENTS ANARCHISTES (1880-1914)


L’ANARCHISME SORGANISE 
VERS UN ANARCHISME INSURRECTIONNEL ET PROPAGANDISTE
LA PROPAGANDE PAR LE FAIT
LES ANARCHISTES DANS L’AFFAIRE DREYFUS
UN ANARCHISME SYNDICAL
L’INDIVIDUALISME LIBERTAIRE
TRE ANARCHISTE, SE VIVRE ANARCHISTE 

LA FIN DES MYTHES

LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE :
ENTRE CHOC TRAUMATIQUE ET REPOSITIONNEMENT .
LA RÉVOLUTION RUSSE ET SON IMPACT
LA GRÈVE GÉNÉRALE ET LA SCISSION SYNDICALE
DES SYNDICALISTES PRAGMATIQUES
LES LIBERTAIRES ET LA SCISSION SYNDICALE
LA NAISSANCE DE LANARCHO-SYNDICALISME
LES TENSIONS ENTRE COMMUNISTES ET ANARCHISTES
LE PASSAGE AU COMMUNISME
LA FIN DES ILLUSIONS

DU REPLI AU SURSAUT

LE MAINTIEN DES PRATIQUES
L’ILLÉGALISME 
LA STABILITÉ DES PRATIQUES MILITANTES
LES LIBERTAIRES FACE À LORGANISATION
U
N ANTICOMMUNISME LIBERTAIRE
L’ÉPARPILLEMENT SYNDICAL
LE SURSAUT 
LES LIBERTAIRES ET LE FRONT POPULAIRE
LES ANARCHISTES FRANÇAIS DANS LA GUERRE D’ESPAGNE 
UN PACIFISME LIBERTAIRE 


LA TRAVERSÉE DU DÉSERT :
DE LA GUERRE À LA VEILLE DE MAI 68


LA GUERRE : DÉCOMPOSITION ETRECOMPOSITIONDUMOUVEMENTLIBERTAIRE
LES FORMES DE RENOUVELLEMENT
DE LA PRATIQUE LIBERTAIRE

IMPENSÉ ET PENSÉ(E) ANARCHISTES
L’ANARCHISME DANS LA CULTURE : UN CREUSET CULTUREL
OU UNE AFFIRMATION DE LA BOHÈME


DE MAI 68 À NOS JOURS

MAI AVANT MAI
LE PRINTEMPS DE LANARCHIE ?
U
NE DÉCENNIE LIBERTAIRE 
RENOUVELLEMENT ET INVARIANT DE LA CULTURE LIBERTAIRE
DU ROCK ALTERNATIF
LA LITTÉRATURE LIBERTAIRE
EST EN PERPÉTUEL RENOUVELLEMENT
DERNIÈRES ÉVOLUTIONS 

CONCLUSION
GLOSSAIRE 
INDEX 


Sylvain Boulouque est historien. Il enseigne en temps partagé à l’INSPE et au lycée dans l’académie de Versailles. Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’anarchisme : Les Anarchistes : Ni Dieu ni maître !, Paris, Éditions Le Monde- Garnier, 2012 ; Les Anarchistes français face aux guerres coloniales (1945-1962), Lyon, ACL, 2020 ; Julien Le Pen, un lutteur syndicaliste et libertaire, Lyon, ACL, 2020 . Il a aussi écrit une biographie de Maurice Tréand, L’affaire de l’Humanité, Paris, Larousse, 2010, et Les listes noires du PCF, Paris, Calmann-Levy, 2008. Son ouvrage le plus récent a paru aux éditions Atlande : Le Pen, Le Peuple, Neuilly, 2022.

Chaque anarchiste a quasiment sa propre définition. L’expression est apparue dans la langue française à la période médiévale pour qualifier l’affranchissement des serfs à partir du XIIIe siècle, et depuis le XVIe siècle dans des traductions du grec pour qualifier les peuples sans chef, reprenant la terminologie d’Hérodote. Elle s’est développée au XIXe siècle pour qualifier l’idée nouvelle qui refusait le principe d’une organisation centralisée et d’une autorité principale. Corrélativement, elle a possédé un deuxième sens définissant le chaos ou le désordre, souvent associé à l’absence d’autorité. Si cette ambiguïté fondatrice est présente, les anarchistes sont partisans de la première forme, même s’ils peuvent quelques fois être associés, volontairement ou non, à la seconde. L’anarchisme repose sur quelques principes et attitudes élémentaires. D’abord une peur phobique de l’autorité, peur qui s’articule autour des principales formes de représentation de cette même autorité. La première d’entre elles est l’État. En effet, le principe même de l’anarchisme est son refus de l’État et de toute forme d’autorité politique. Ensuite viennent les symboles de cette autorité. Ils ont certes quelque peu changé depuis deux siècles mais restent les vertèbres de l’anti-autoritarisme. L’hostilité à l’Église, en tant qu’institution autoritaire, ou plutôt aux religions comme garantes d’un ordre moral, est un deuxième élément structurant de la pensée anarchiste. Les religions sont considérées comme un moyen d’aliénation d’autant plus qu’elles sont associées à l’existence d’un clergé ou d’une forme d’autorité souvent associés au pouvoir en place. L’armée est aussi, en raison de son caractère hiérarchique et de son rôle de contrôle dans la société, considérée comme une institution honnie. Les armées sont vues comme le principal auxiliaire des répressions. La police sous toutes ses formes lui a toujours été associée. Aujourd’hui, c’est même elle qui est désignée comme l’ennemi principal. Enfin, les anarchistes sont hostiles au système économique capitaliste considéré comme un facteur d’aliénation et d’asservissement.
Ces quatre
anti-: antiétatisme, anticléricalisme, antimilitarisme, et anticapitalisme représentent la somme et le fondement des refus anarchistes. Les évolutions historiques en ont ajouté d’autres que les anarchistes ont rattachés aux quatre premiers existants. Chacun de ces éléments critiques d’une autorité a participé du développement de l’anarchisme. La culture des refus en a favorisé l’expression.

Article de la Cliothèque paru le 24 août 2022, rédigé par Johan Tamain.

"Sylvain Boulouque livre ici une très belle synthèse du mouvement anarchiste en France. Cette fresque historique passionnante offre en outre de beaux portraits d'anarchistes et accorde une large place aux aspects culturels. Son étude permet d'avoir une vision plus claire des multiples formes et visages de l'anarchie."

Article des Chroniques Noir & Rouge, paru en 2022, rédigé par Jean-Louis Phan Van :

"[Sylvain Boulouque] a réussi à évoquer toutes les formes et les tendances qui ont structuré la formation, le développement et l'activité militante de l'anarchisme classique. Ce récit, il faut le prendre comme une mise en perspective historique."

Article de L'OURS, mensuel socialiste de critique politique et culturelle, n°521, paru le 06 octobre 2022, par François Lavergne :

"Après une indispensable introduction en forme rapide ego-histoire [...], Sylvain Boulouque suit son fil rouge : comment un si petit groupe a-t-il fait pour s'adapter et se renouveler ? Dans une approche chronologique, il suit les développements du mouvement dans ses différentes composantes, grandes figures et controverses."

"Il brosse de rapides et précis portraits de centaines de militants politiques, syndicalistes, associatifs, pointant la présence des anars dans la presse et tous les domaines culturels, musique et chansons jusqu'au rock alternatif et au Punk, en littérature, BD, etc. Un peuple du drapeau noir tout en nuance et couleur."

Entretien de Sylvain Boulouque pour le podcast Bien au contraire de Radio Evasion, par Patrick Cargnelutti et Pierre-Yves Boussard: https://www.radioevasion.net/2023/01/05/bien-au-contraire-3-y-en-a-pas-un-sur-cent-et-pourtant-ils-existent/  https://le429.fr/articles/bien-au-contraire-3/

"Bien au Contraire, l’émission qui réfléchit sans en avoir l’air !

L’anarchie est-elle synonyme de bazar, de foutoir, de chienlit ? Ce terme employé à toutes les sauces, souvent de façon très péjorative pour disqualifier un adversaire politique, usé jusqu’à la corde dans les principaux médias qui mélangent en une sinistre bouillie, black bloc, casseurs, provocateurs, autonomes, sous le commode vocable d’anarchistes, recouvre en fait un véritable courant de pensée politique. Un courant riche, ancien, nourri par des penseurs et des expériences politiques, éducatives, sociales à mille lieues des sottes caricatures inondant nos écrans et nos ondes. Née officiellement à la fin du dix-neuvième siècle, mais aux racines bien plus anciennes, portée par des théoriciens de talents, restés dans les mémoires, Joseph Proudhon, Bakounine, Pierre Kropotkine, l’anarchie n’a cessé de susciter ou réveiller des fantasmes, telle une sorte de croquemitaine de la pensée politique. On la craint, on la redoute, sans savoir de façon claire, la plupart du temps, ce que recouvre ce concept. C’est pourquoi Bien au Contraire a demandé à Sylvain Boulouque, grand spécialiste français de ce courant politique, de venir nous éclairer sur ce sujet, à l’occasion de la sortie de son livre Le Peuple du drapeau noir (Une histoire des anarchistes). Cet ouvrage est un formidable travail d’historien, passionnant, fourmillant de détails et d’anecdotes, le lecteur y trouve absolument tout, et un peu plus encore."

Recension sur le blog www.radioassociation.net, par Henri Cazales:

"C'est dire si le récent ouvrage de Sylvain Boulouque publié par les éditions Atlande tombe à point, comme un pavé dans la marmite à Ravachol... Même s'il s'agit là d'un des nombreux livres consacrés à la question, il apporte une réponse synthétique et facile d'accès aux néophytes et même aux connaisseurs auxquels il permet une sérieuse révision et des mises à jour indispensables, surtout quant il s'agit de traiter l'histoire d'une idéologie et d'un mouvement aussi complexe et aussi mal traité par l'ensemble des liberticides concurrents ou adversaires."