André Chénier
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André Chénier

19,00 €
TTC

Imitations et préludes poétiques,

Art d'aimer et Élégies


Par Catriona Seth et Agnès Steuckardt

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Clefs-concours
S'adressant à tous les candidats aux concours, en particulier Agrégation et CAPES, Clefs-concours offre une synhtèse par sujet. Conçu comme un repère par rapport aux monographies et aux cours et comme un outil de révision, chaque ouvrage est articulé autour de fiches thématiques permettant de faire le point sur les acquis de la recherche.
Synthèse des travaux les plus récents, Clefs-concours permet de s'orienter dans la bibliographie et de mettre en perspective l'évolution des savoirs.
 
Clefs concours Lettres
Tous les titres sont organisés autour d’une structure commune :
- des repères : un rappel du contexte historique et littéraire.
- les grandes “problématiques”, indispensables à la compréhension des enjeux de l'œuvre.
- le “travail du texte” consacré aux questions de langue, de stylistique et de grammaire.
- des outils méthodologiques, notamment bibliographiques.
- un système de circulation entre les fiches et les références bibliographiques.

Fiche technique

Référence
460009
ISBN
9782350300092
Hauteur :
17,8
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
224

REPERES

La poésie à l'époque d'André Chénier
Chronique d'une vie abrégée
L'impossible édition définitive
Le millésime 2005
Récupération et recyclage: André Chénier face à la critique

PROBLEMATIQUES

Le modèle antique
Poésie et poétique
Tensions et résolutions
L'essentielle naïveté

LE TRAVAIL DU TEXTE

Lexique
Syntaxe
Rhétorique et stylistique



Cariona Seth est maître de conférences à l'université de Rouen.

Agnès Steuckardt est maître de conférences à l'université de Provence.

“"Inconnu et célèbre”, André Chénier occupe une place à part dans la littérature française. Il est salué comme poète dès 1788 par le sévère Palissot dans ses Mémoires. Il a alors presque 26 ans mais n’a rien publié. L’ode Le Jeu de Paume (1791), dédiée à David, et l’Hymne aux Suisses de Châteauvieux (1792), les deux pièces de circonstance qu’il fait imprimer avant sa mort sur l’échafaud en 1794, deux jours avant la chute de Robespierre, ne font rien pour accroître sa réputation. Celle-ci a pourtant été entretenue par la publication en 1792 de vers élogieux d’un grand écrivain contemporain, à bien des égards son maître, Ponce-Denis Écouchard Le Brun, que les contemporains aimaient à surnommer “Le Brun-Pindare”. S’y joint une reconnaissance de ses talents de publiciste grâce à de nombreux articles politiques donnés au Moniteur et au Journal de Paris. Chénier est connu, pour reprendre les termes de Collot d’Herbois, comme “prosateur stérile”, pas comme auteur de vers. Moins de six mois après son exécution, un premier poème inédit de Chénier sort dans les pages de la Décade philosophique, littéraire et politique. C’est l’Ode pour une jeune captive, restée l’un de ses textes les plus célèbres. Petit à petit, d’autres vers seront mis au jour, assortis à chaque fois de quelques lignes bien senties déplorant la mort prématurée d’un écrivain talentueux. Il faut attendre 1819 pour qu’un premier recueil soit imprimé, sous le titre abusif d’Œuvres complètes d’André de [sic] Chénier. Les écrits paraissent donc en décalage par rapport au contexte qui les a inspirés. De la génération de Parny ou de Bertin, de Florian ou de Piis, Chénier est, en termes éditoriaux, le contemporain de Lamartine et de Marceline Desbordes-Valmore. Précédé par une légende flatteuse, qui doit beaucoup à Chateaubriand et à son Génie du Christianisme, Chénier est vu comme la figure du génie injustement foudroyé. Son œuvre est lue à l’aune de sa vie. La critique qui l’accueille est affective avant tout. Victor Hugo salue la parution du volume de 1819 dans son premier compte rendu. Il affirme ceci : “Il n’y aura point d’opinion mixte sur André Chénier. Il faut jeter le livre où se résoudre à le relire souvent ; ses vers ne veulent pas être jugés, mais sentis.” À partir de là, on fait de Chénier l’inventeur d’une poésie nouvelle, l’initiateur des romantiques, le modèle des parnassiens, le premier poète de la modernité. Toutes ces postures critiques gauchissent la réalité. Pour comprendre Chénier, il faut tout d’abord le lire – et dans une édition correcte – puis tenter de le replacer dans un contexte et un milieu."