Nosferatu le vampire
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Nosferatu le vampire

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Paola Palma et Dimitri Vezyroglou

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LA référence pour l’agrégation de Lettres

Fiche technique

Référence
460689
ISBN
9782350306896
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
228
Reliure :
broché
Format :
poche

Introduction

REPÈRES

L’Allemagne des années 1920 et son cinéma
Un pays bouleversé par la guerre
Une grande puissance cinématographique

Friedrich Wilhelm Murnau
Une formation entre histoire de l’art et théâtre   
Une figure majeure du cinéma allemand des années 1920   
Un début de carrière à Hollywood difficile et tragiquement interrompu

Itinéraire de Nosferatu : des ténèbres à la lumière
Nosferatu voit le jour : une production atypique 
Plongée dans les ténèbres : le procès de Nosferatu 
Remontée vers la lumière : restaurations et célébrations

Réception et interprétations de Nosferatu
Envoûtement ou rejet : une appropriation contrastée
Des interprétations divergentes ?

THÈMES

Questions génétiques et génériques
     Le vampire, de la littérature au théâtre   
     Origines d’un personnage littéraire   
     Mythe versus raison   
     Une figure romantique   
Avant le cinéma, le théâtre   
Nosferatu et Dracula   
Vers un fantastique cinématographique   
Le revenant : seuil du fantastique et de l’horreur   

Une somme de l’art allemand
La référence ironique au style Biedermeier   
Expressionnisme ou unheimliche ?   
Romantisme, chaos et mélancolie

Espace, temps et montage dans Nosferatu
Un espace dialectique : oppositions et attractions   
Le fantastique en profondeur de champ   
L’espace et les seuils du fantastique   
Ambivalence de la nature   
Le regard comme raccord entre esthétique et métaphysique   
Le vampire, maître du montage

Personnages et jeu d’acteur
Un personnage/narrateur interne/externe très mystérieux   
Le Comte Orlok de Max Schreck  
Ellen et Hutter : pas de simples faire-valoir du vampire

Perspectives narratives
Anthropologie du vampire
Une fable sexuelle
Subversion et ambiguïté du vampire

Un film mythique
Le remake de Werner Herzog
     Un trait d’union entre le passé et le présent du cinéma allemand
     Un vampire pas à la hauteur ?
     Un “film de genre d’auteur”
Hommages et références
     Résurgences cinématographiques (et vidéoludiques)
     Une icône pop ?   
     Consécration du mythe : un film sur le tournage de Nosferatu

Séquencier
Éléments techniques d’analyse filmique   
Générique de début   
Prologue   
Acte I (2’50”)   
Acte II (24’20”)   
Acte III (41’35”)   
Acte IV (1h 0’35”)   
Acte V (1h 14’54”)   
Épilogue (1h 32’20”)   

Fiche technique de Nosferatu le vampir

Filmographie de F. W. Murnau
En Allemagne   
Aux États-Unis   
En Polynésie française

Bibliographie
Références et ouvrages généraux
Le fantastique et les vampires (littérature et cinéma)   
     Textes poétiques, romans et récits   
     Le fantastique littéraire   
     Les vampires dans l’histoire, en littérature et au théâtre   
     Le Dracula de Bram Stoker   
     Fantastique, horreur, irrationnel et vampires au cinéma   
Histoire et esthétique du cinéma allemand :
la période weimarienne   
Sur F. W. Murnau   
Sur et autour de Nosferatu   
     Scénario de Nosferatu le vampire   
     Sur Nosferatu le vampire   
     Sur Werner Herzog et Nosferatu, fantôme de la nuit   
Ressources en ligne   
Éditions DVD

Glossaire

Paola Palma est docteur en Littérature et Philologie, agrégée de Lettres en Italie et enseignante à l’École du Louvre. Elle a rédigé, au sein de la section “Problématiques” de cette étude, les chapitres “Questions génétiques et génériques”, “Espace, temps et montage dans Nosferatu”, “Personnages et jeu d’acteur”, “Perspectives narratives” et la partie “Le remake de Werner Herzog” du chapitre “Un film mythique”.

Dimitri Vezyroglou est agrégé d’Histoire, docteur et habilité à diriger des recherches en Histoire, maître de conférences en histoire du cinéma à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a rédigé, au sein de cette étude, la section “Repères” ainsi que, dans la section “Problématiques”, le chapitre “Une somme de l’art allemand” et la partie “Hommages et références” du chapitre “Un film mythique”.

          Une fable sexuelle

    Les mythologies européenne et asiatique liées au non-mort ne comportent pas de références particulières au désir sexuel ni au sentiment amoureux. C’est dans la littérature romantique anglaise que ces aspects apparaissent, non dénués de connotations nécrophiles. Byron lui-même, dans Le Giaour, évoque la macabre “naissance” d’une jeune fille comme vampire par la faute de son propre père, violant ainsi le tabou de l’inceste : le père-vampire choisit “la plus jeune et la plus aimée de toutes” (v. Questions génétiques et génériques). Dans une note, Byron explique que “la fraîcheur du visage et la lèvre humide de sang sont les signes infaillibles qui révèlent le Vampire. Les histoires que l’on raconte en Hongrie et en Grèce au sujet de ces êtres qui se nourrissent de façon atroce sont singulières, et, pour certaines d’entre elles, font l’objet de témoignages tout à fait incroyables” [cité dans Morvan, p. 945 ; souligné par l’auteur]. Le sang sur les lèvres d’un cadavre et le visage “frais” (parce que bouffi et rougeaud) du revenant viennent de loin, comme on l’a vu ; mais les romantiques interprètent ces attributs comme des symptômes sexuels. Cela sera largement repris au cinéma, et c’est déjà présent dans Nosferatu.
    Le premier récit de quelque renommée consacré au vampire dans la littérature moderne est The Vampire de John Polidori, qui fut publié en Angleterre en 1819. L’œuvre de Polidori occupe une place fondamentale dans la mythologie moderne du vampire : son protagoniste, Lord Ruthven, devient instantanément le modèle du vampire anglais. Lorsque Hamilton Deane et Florence Stoker recréèrent Dracula pour le théâtre, ils avaient certainement en tête, consciemment ou non, le style vestimentaire et les manières urbaines du personnage de Polidori. Au lieu d’un gnome difforme et en haillons, Ruthven est un homme du monde, un dandy sophistiqué au charme obscur et pervers : “l’histoire [de ce roman] a bien peu à voir avec le fait concret de sucer le sang : à l’instar de Christabel [de Samuel Taylor Coleridge, 1797] et La Belle Dame sans merci [de John Keats, 1819], son sujet presque exclusif est le sexe” [Punter, p. 103].

"Dès l’invention du cinéma, les artistes ont su faire apparaître sur les écrans illusions, poésie et autres créatures. Peuplant depuis des millénaires les mythes et légendes, le vampire ne fait pas exception. Librement adapté du célèbre roman « Dracula » (1897) de Bram Stoker, « Nosferatu le vampire » (1921) est un des plus grands chefs d’œuvre du cinéma. Désirs, ombres et ténèbres ont été admirablement retranscrits.

Près d’un siècle plus tard, le film du cinéaste allemand Friedrich W. Murnau continue de fasciner. Entretien avec Paola Palma, docteur en Littérature et Philologie, agrégée de Lettres en Italie, enseignante à l’Ecole du Louvre et auteure avec Dimitri Vezyroglou d’une remarquable étude de « Nosferatu le vampire »." 

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