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Andrea Davoust

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Photo-Philo

Des images à penser


Be happy!

Andra Davoust est une jeune journaliste franco-canadienne. Au fil de ses reportages, elle s’est aperçue que les mots ne suffisaient plus pour décrire des sensations, des existences, des instants. Cette globe-trotteuse s’est alors vue devenir photographe, posant un regard plein de tendresse au cœur d’un quotidien parfois tragique. Aux quatre coins du monde, son regard oblique illumine d’espoir les trajectoires qu’elle croise, les déviant un instant, le temps d’un sourire. Des parenthèses littéraires donnent un écho universel à cet hymne à la joie et la profondeur des textes nous entraîne dans un élan de vie.

Ouvrez et vibrez !

Fiche technique

Référence
460151
ISBN
9782350301518
Hauteur :
16
Largeur :
16
Nombre de pages :
192
Reliure :
broché

Andrea Davoust est née en France il y a trente ans dans une famille cosmopolite. En 2006, elle a abandonné sa vie sédentaire de journaliste parisienne pour prendre le large : deux ans durant, elle a parcouru l'Afrique, l'Europe de l'Est et l'Amérique centrale à interviewer les entrepreneurs et les chefs d'État des pays émergents. C'est la tête pleine d'idées et les yeux pleins d'images qu'elle revient à Paris comme journaliste et photographe.

"Un jour, j'ai commencé à voyager. Professionnellement, sans choisir la destination. Ma première mission m'a catapultée au cœur de l'Afrique noire. Un univers radicalement différent de mon quotidien parisien : une lumière crue, torrentielle, le jour ; la nuit, des flammes tremblotantes perçant l'obscurité; des couleurs saturées, le rouge fertile de la terre, le vert brumeux des collines ; les cris d'oiseaux inconnus, les « mzungu! » hardis lancés dans la rue. Puis ont suivi des villes poudreuses du désert, des îles perdues, des capitales tropicales, des villages latino-américains...Equipée d'un simple compact, puis d'un réflex numérique, j'ai commencé à photographier ces lieux exotiques et leurs habitants. Ce sont toujours les gens qui m'interpellent le plus. Vendeuses de rue insistantes, chauffeurs de taxis bavards, écoliers curieux, artisans affairés, simples passants, autant de visages et de regards différents que je croise le temps d'une conversation, d'un achat – et de quelques photos. Comment ai-je initié cet échange ? Très simplement : en me promenant à pied, seule. Le grand photographe brésilien Sebastiaõ Salgado explique que, quand on vient seul, les gens vous reçoivent, vous acceptent ; « je leur raconte un peu ma vie, ils me racontent un peu leur vie ; l'image n'est que la pointe de l'iceberg ». Autrement dit, pour reprendre l’expression d’un autre maître de la photographie, Edward Steichen, le portrait ne se réalise pas dans l'appareil photo, il se fait de part et d'autre de celui-ci. Même si le premier contact n'est qu'un échange de regards, un hochement de tête, il représente au moins une autorisation tacite d'appuyer sur le déclencheur. Puis la complicité se crée autour d'une première image montrée à l'écran de l'appareil numérique ; quand les sujets sont des enfants, ils s'excitent et réclament invariablement d'autres clichés. Aller vers l'autre, c'est aussi risquer le refus, le rejet – heureusement rare. Au contraire, comme je m'intéresse à des gens ordinaires, parfois humbles, ils se sentent valorisés : une photographe les trouve dignes d'être immortalisés? Ils m'en remercient. De mon côté, je suis toujours ravie d'avoir capturé une belle scène de vie, des visages photogéniques. La gratification va au-delà du fait de trouver un sujet visuellement intéressant. Mes photos préférées sont nées d'un véritable élan du cœur pour mes modèles humains. Ce qu’Henri Cartier-Bresson a parfaitement exprimé en disant : “Photographier, c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'œil et le cœur.” Je ne conçois pas une photographie véritablement humaniste sans ce respect, disons même, sans cet amour pour l'autre. Car cet alignement tête-œil-cœur est celui qui, pour moi, produit des photos qui respirent le bonheur. De plus, ces scènes saisies aux quatre coins du monde appartiennent à une vie quotidienne très simple : le marché aux fruits, les jeux d'enfants, un verre entre amis au café... Autant de situations universellement reconnaissables. Pour faire écho à la joie de vivre qui se dégage de tous ces moments, j'ai choisi des citations littéraires et poétiques, elles aussi glanées dans différents pays. Car le sourire, le rire ou le simple bonheur paisible ont aussi inspiré aux philosophes, romanciers, poètes et dramaturges de belles phrases, à la fois légères et profondes, que chacun peut goûter et faire siennes. Be happy!"

http://culturezvous.com/andrea-davoust-be-happy/