André Chénier
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  • André Chénier

André Chénier, Poésies

19,00 €
TTC

"Le jeu de Paume"

"Hymne aux Suisses de Châteauvieux",

Poésie antiques, Hymnes et odes,

Dernières poésies

 

Par Stéphanie Loubère, Agnès Steuckardt, Chantal Wionet

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Clefs-concours
S'adressant à tous les candidats aux concours, en particulier Agrégation et CAPES, Clefs-concours offre une synhtèse par sujet. Conçu comme un repère par rapport aux monographies et aux cours et comme un outil de révision, chaque ouvrage est articulé autour de fiches thématiques permettant de faire le point sur les acquis de la recherche.
Synthèse des travaux les plus récents, Clefs-concours permet de s'orienter dans la bibliographie et de mettre en perspective l'évolution des savoirs.
 
Clefs concours Lettres
Tous les titres sont organisés autour d’une structure commune :
- des repères : un rappel du contexte historique et littéraire.
- les grandes “problématiques”, indispensables à la compréhension des enjeux de l'œuvre.
- le “travail du texte” consacré aux questions de langue, de stylistique et de grammaire.
- des outils méthodologiques, notamment bibliographiques.
- un système de circulation entre les fiches et les références bibliographiques.

Fiche technique

Référence
460475
ISBN
9782350304755
Hauteur :
17,8
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
192

INTRODUCTION

Repères

Vie, mort et résurrections d'un poète (1762-1794)

Chénier est-il un poète du XVIIIe siècle ?

Une oeuvre insaisissable

Question de forme et figures tutélaires

 

Problématiques

La confusion des genres

L'atelier du poète fondeur

La dynamique des contraires

 

Travail du texte

Lexicologie

Morphosyntaxe

Rhétorique et stylistique : les genres poétiques

La versification

 

Bibliographie

Stéphanie Loubère est maître de conférences à l'université Paris-Sorbonne. Agrégée de Lettres modernes et docteur en Lettres, elle est notamment l'auteur de l'article "L'art d'aimer inachevable d'André Chénier" publié dans Lectures d'André Chénier (Presses Universitaires de Rennes, 2005, p.161-172).

Agnès Steuckardt est professeur à l'université Paul Valéry de Montpellier. Ancienne élève de l'ENS de Fontenay-Saint-Cloud, agrégée de Lettres classiques, docteur en Sciences du langage, elle est spécialiste de la langue de la période révolutionnaire.

Chantal Wionet est maître de conférences HDR à l'université d'Avignon et des Pays de Vaucluse. Elle est spécialiste de l'histoire de la grammaire et de lexicographie.

“"Je ne suis point la planète qui reste dans son orbite circulaire… Je veux être la comète qui erre… et qui poursuit sa course excentrique” [Chénier, éd. 1966, p. 502]. À cette déclaration d’indépendance que l’on trouve au détour d’un fragment préparatoire de l’œuvre à jamais inachevée d’André Chénier, il est remarquable que la tradition ait opposé une tentative de rattacher sa parole à une trajectoire identifiable. Longtemps on n’a lu Chénier que pour confirmer l’idée que l’on voulait se faire d’un xviiie siècle décrété sans poésie et sauvé in extremis par l’irruption de cette voix à nulle autre pareille en son siècle. Grands furent les ravages du “déclassement de la poésie du xviiie siècle sous l’influence de Sainte-Beuve” [Buisson, 1982], mais il faut reconnaître qu’ils profitèrent à André Chénier. Au milieu du xxe siècle, G. Picon présente ainsi “la fin du xviiie siècle” dans L’Histoire des littératures de la collection Pléiade : “On sait quel désert poétique fut le xviiie siècle”, déclare-t-il pour commencer, relayant un jugement qui ne lui semble pas devoir être argumenté, avant d’avancer plus loin, comme le font si souvent les auteurs d’anthologies ou de manuels d’histoire littéraire : “La fin du siècle pourtant, voit un grand poète, le seul grand poète français entre Racine et le romantisme : Chénier” (p. 887-888). Ce lieu commun qui reconnaît en Chénier le meilleur poète de son siècle pour la raison même qu’il ne serait plus un poète de son siècle, a la dent dure. À la lumière des travaux récents qui ont largement contribué à réviser le point de vue dépréciatif porté sur la poésie du xviiie siècle [Delon, 1997 ; Seth, 2000], on peut saluer le fait que pour la deuxième fois en dix ans, la poésie du xviiie siècle ait été mise à l’honneur en étant inscrite au programme de l’agrégation de lettres. À chaque fois, Chénier a été choisi – ce qui peut nous réjouir mais aussi entériner l’idée qu’on ne saurait proposer d’autre auteur pour faire découvrir tout un pan de l’histoire poétique du siècle à de futurs enseignants.
Ce poète “excentrique”, rare “comète” ayant laissé sa trace dans le ciel déclaré vide de la poésie de son temps, a connu un destin qui explique pour beaucoup l’attention assourdissante qui lui fut prêtée."