

Caroline Trotot et Agnès Rees
France met. : 3€ ⭢ 25€ d'achat, 6€ ⭢ 50€, 9€ ⭢ 100€, 12€ au-delà. DOM-TOM : 9€, 13€, 18€, 25€
Fiche technique
INTRODUCTION
"Dedans mon coeur l'amoureus univers"
Le texte et ses éditions
REPERES
Ronsard en 1553
La poétique des jeunes années de la Pléiade
Textes, philosophies, savoirs
PROBLEMATIQUES
L'amour dans Les Amours
Lyrisme, haut degré et variété
Une poétique de l'énergeia
Le poète des Amours et ses doubles
TRAVAIL DU TEXTE
Lexicologie
Morphosyntaxe
Versification
Stylistique
BIBLIOGRAPHIE
Caroline Trotot, agrégée de Lettres modernes, maître de conférences en langue et littérature de la Renaissance à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, équipe LISAA 4120, est l’auteur d’une thèse sur la Poétique de la métaphore dans la poésie de la Pléiade et de nombreux articles consacrés à Ronsard et à Du Bellay. Elle mène des recherches autour de la construction de l’identité grâce à une littérature des savoirs. Elle est aussi l’auteur de publications pédagogiques dont l’Humanisme et la Renaissance, Flammarion, étonnants classiques, 2003. Elle a rédigé les parties “Repères” et “Problématiques” du présent volume.
Agnès Rees est agrégée de Lettres modernes, ancienne élève de l’E.N.S.-Lettres et Sciences humaines (Lyon) et maître de conférences en stylistique à l’université Toulouse-Jean Jaurès. Elle est l’auteur d’une thèse sur la poétique de la “vive représentation” dans la poésie des années 1550 et de plusieurs articles consacrés à la poétique et à la poésie françaises et italiennes de la Renaissance. Elle a rédigé la partie “Travail du texte” du présent volume.
"Pour ses contemporains, Ronsard était la poésie même. Louis Le Caron intitule ainsi l’un de ses dialogues de 1556 “Ronsard ou de la Poësie” [1986, p. 257] et le cardinal Du Perron commence son oraison funèbre en déclarant que ce sont “les funerailles du père commun des Muses et de la Poesie” [1985, p. 73]. La péroraison annoncera même qu’avec Ronsard, selon la formule rapportée par Plutarque, “le grand Pan est mort” [1985, p. 132]. Voilà de quoi intimider, voire donner envie de fuir au lecteur d’aujourd’hui épris de petite musique verlainienne et d’infra-ordinaire. On aurait tort de s’arrêter à ces effets. Les vers de Ronsard nous conduisent à la source des Muses “sur les rives moles / Du fleuve Eurote” (Vœu, v. 1-2), à l’origine même de la poésie. Pour cela, il faut s’éloigner de son univers quotidien, s’arracher à soi-même pour réinventer le monde, pour le redécouvrir comme au matin des jours antiques tels qu’on les imagine quand on traduit Homère, ou bien encore, tel qu’on le redécouvre quand on est amoureux."