Esther et Athalie (nouvelle édition)

Introduction

Repères

Racine, des petites écoles à la cour
- Racine, éducation et tribulations
- Brève msie au point de l'augustinisme
- Racine, côté théâtre, côté cour

Madame de Maintenon et Saint-Cyr
-Madame de Maintenon: d'une naissance obscure à la fin du roi
- La maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr

Racine et le théâtre de son temps
- Situation du théâtre vers 1655
- Aperçus sur le théâtre profane de Racine
- Le théâtre religieux en France
- Racine et Moreau

Le théâtre et la musique
- Théâtre et musique dans les années 1680
- Les modèles antérieurs

Problématiques

La question du sujet: deux pièces ou un diptyque
- Des prtagonistes de nature différente
- Des figures antithétiques ?
- Des similitudes significatives ?

Elements pour une analyse dramatique
- Esther
- Athalie
- Les exigences de la liaison
- Le temps et le lieu dans Esther et Athalie

Des tragédies à insertions musicales
- Place et nature des séquences musicales
- Poétique et dramaturgie de l'insertion musicale

Pleurer, chanter Dieu
- Les ocnditions d'une attention inhabituelle
- Une communauté à l'écoute
- La question des larmes
- Le spectacle de la Vérité
- Du sublime
- Chantier Dieu, sous le regard du roi

Le travail du texte

Notes sur l'explication de texte

Racine et le vers alexandrin
- Le vers de Racine dans Esther et Athalie: archétype du vers alexandrin classique
- La déclamation du vers racinien: les enjeux d'une évolution historique

Etudes de langue et de style (sur Athalie)

Le lexique
- Notes lexicologiques
- Etude de "sang", "songe", "trésor"

Etude des particularités morphosyntaxiques relevées dans Athalie

Les parties du discours (à l'exception du verbe)
- Le subsantif
- L'adjectif qualificatif
- L'article
- Le déterminant possessif
- Les pronoms personnels
- Les morphèmes indéfinis
- Les pronoms et adverbes relatifs
- Les morphèmes interrogatifs et exclamatifs
- L'adverbe
- La préposition

Le verbe
- Difficultés morphologiques
- Difficultés liées à l'accord sujet/verbe
- Le choix de l'auxiliaire des temps composés
- Les constructions verbales
- Difficultés liées à la diathèse (voix)
- Les modes non personnels, non temporels
- Les modes personnels et temporels

La phrase
- Quelques difficultés liées à la disposition des constituants propositionnels et on propositionnels
- Quelques faits de subordination

Eléments d'analyse stylistique

l'hypotypose
- Définition
- Marquage grammatical et stylistique des hypotyposes
- Fonction des hypotyposes dans l'économie générale de la pièce

Le discours délibératif
- La composition du discours
- Les trois types d'arguments
- L'ornementation du discours

Lyrisme et inspiration sacrée
- Lexiques et images
- La voix lyrique: choix syntaxiques et rhétoriques
- Vers, strophes et rythmes: l'expressivité musicale

Annexes

Bibliogrpahie

Julia Gros de Gasquet, maître de conférence HDR à l'Institut d'Etudes Théâtrales de la Sorbonne Nouvelle et comédienne, a notamment publié aux éditions Champion En disant l'alexandrin, l'acteur tragique et son art, 17e siècle- 20e siècle (2006). Au cinéma, elle aété récemment dirigée par Eugène Green dans Le Fils de Joseph (2016). Elle est la directrice artistique du festival de la Correspondance de Grignan. Elle a rédgé la section "Racine et le vers alexandrin" (Le travail du texte) du présent volume.

Marie-Alix Le Loup, agrégée de Lettres Modernes, est professeur en CPGE scientifique au Lycée Chaptal à Paris et chargée d'enseignement à l'Institut catholique de Paris. Elle a rédigé les pages "Etude de langue et de style" (Le travail du texte) du présent volume.

Bénédicte Louvat-Molozay est professseure à l'université de Toulouse 2 Jean Jaurès. Spécialiste du théâtre français du XVIIe siècle, elle est notamment l'auteure de Théâtre et musique. Dramaturgie de l'insertion musicale dans le théâtre français (1550-1680) (Paris, Champion, 2002) et de L'"Enfance de la tragédie" (1610-1642). Pratiques tragiques françaises de Hardy à Corneille (Paris, PUPS, 2014). Elle a constitué les annexes et rédigé les sections "Le théâtre et la musique" (Repères) et "Des tragédies à insertions musicales" (Problématiques) du présent volume.

Dominique Moncond'huy, professeur de litérature française à l'université de Poitiers, travaille sur le théâtre grave du XVIIe siècle (éditions critiques de Scudéry, Rotrou...) et sur les rapports entre littérature et peinture à la même période. Il a coordonné et rédigé le présent volume à l'exception des pages confiées aux autres auteurs et désignées ci-dessus.

"Esther et Athalie : réunir ces deux pièces, c’est assurément offrir un programme cohérent, clairement défini, aux enjeux aisément perceptibles. Ce qui ne signifie pas qu’il soit sans difficultés… Esther et Athalie sont indiscutablement liées par les circonstances de leur création, une commande de Mme de Maintenon pour ses demoiselles de Saint-Cyr - mais une commande passée à un dramaturge qui n’exerce plus ses talents dans la veine où il s’est affirmé, et qu’on fait revenir au théâtre pour l’occasion. Autrement dit, ce Racine dont on réclame le concours pour contribuer à l’éducation des jeunes filles protégées par Mme de Maintenon, ce Racine-là n’est plus celui des pièces profanes - et on ne lui demande pas de le redevenir… Traduisons : il va de soi qu’il sera nécessaire pour aborder ce programme d’avoir quelque connaissance de ce que fut le Racine des pièces profanes, de ses choix dramaturgiques, de sa manière et de sa carrière… mais qu’il conviendra plus encore de ne pas perdre de vue que ce n’est pas ce Racine-là qu’on soumet à la réflexion des candidats. En un sens, il faudrait pouvoir adopter la posture de Mme de Maintenon et de ses contemporains : chacun sait qui est Racine (historiographe du Roi et homme de cour) et qui il a été (le plus grand auteur de tragédies de sa génération, au point d’en fixer une nouvelle pratique, fût-elle plurielle), et c’est au nom de ce que l’on sait de lui qu’on le sollicite - mais on lui demande de faire autre chose, de se plier à une commande, à des circonstances et à un enjeu particulier, bref de servir un dessein qui n’est pas en soi purement théâtral, au sens où il ne s’agit aucunement de se réinscrire dans le champ du théâtre professionnel parisien."