

par Thierry Dehayes
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Au Panthéon des héros de notre histoire, Jeanne d’Arc figure au firmament. Qui peut ignorer la vie merveilleuse et édifiante d’une petite bergère gardant ses moutons à Domremy et que des voix célestes exhortent à sauver le Roi et la France ?
Et si cette femme extraordinaire n’était pas la bergère de la fable que l’on nous conte ?
Et si elle n’avait pas été brûlée à Rouen en 1431 ?
C’est sans avoir le moindre parti pris au départ que Thierry Dehayes est arrivé, au fil de l’étude des documents subsistants dont il s’indigne que les historiens réputés sur le sujet se contentent de les ignorer, à l’intime conviction que l’histoire de Jeanne d’Arc avait été fabriquée de toutes pièces.
Mais alors, qui était vraiment cette jeune femme ?
Que s’est-il passé au cours de son procès et ensuite ?
Pourquoi son histoire a-t-elle été falsifiée ?
Quel est le rôle ici de Charles VII, le roi qu’elle avait fait sacrer à Reims ?
Autant de questions auxquelles répond Thierry Dehayes, nous révélant avec brio le vrai visage de Jeanne d’Arc.
Et la réalité dépasse la fiction.
Fiche technique
LE PROCÈS EN NULLITÉ DE CONDAMNATION (1450-1456)
1450-1456 : les enjeux du procès en nullité de condamnation pour Charles VII
Les aléas du procès en nullité de condamnation
Le rôle des Darc dans le procès en nullité de condamnation
L’incroyable conclusion du procès en nullité de condamnation
Les modalités des interrogatoires
Les témoignages sont à classer en diverses catégories, en fonction du statut social de leurs auteurs
Les témoignages des plus prestigieux compagnons de Jehanne au temps de l’ost
Les deux témoins directs, et participants, de la chevauchée vers Chinon : Bertrand de Poulengy et Jean de Novelopont (ou Nouillompont), dit Jean de Metz
Le voyage de Vaucouleurs à Chinon
Les autres témoignages : de troublantes convergences
Le portrait hagiographique ou “officiel” de Jehanne enfant et adolescente
Des zones d’ombre dans l’enfance et l’adolescence de Jehanne
LE PORTRAIT DE JEHANNE QUI ÉMERGE DU PROCÈS EN NULLITÉ DE CONDAMNATION DE 1456 N’EST-IL PAS EN CONTRADICTION AVEC CELUI DE “LA JEHANNE PRIMITIVE”, SELON L’EXPRESSION DE SAINTE-BEUVE ?
La bergerette ou simple paysanne
Comment Jehanne s’exprimait-elle ?
Jehanne détestant les jurons
Un langage très simple
Jehanne savait-elle lire et écrire ?
La cavalière
Un entraînement physique
Jehanne non violente ?
Une controverse toujours actuelle : la mascotte inopérante
ROUEN ET LA NAISSANCE DE LA LÉGENDE DORÉE
Rouen : que s’y est-il passé exactement ?
Les témoins, anciens juges
Les conditions de détention de Jehanne
Jehanne reçoit dans sa cellule l’ensemble des personnes à même de négocier avec elle sa libération sous conditions
L’“abjuration” du cimetière Saint-Ouen
Un revirement incompréhensible
Le bûcher
Témoins qui disent en 1452 avoir assisté au supplice
Témoins qui laissent seulement supposer qu’ils ont assisté au supplice
Témoins qui restent (très) prudents
“Témoins” sollicités qui n’étaient pas présents place du Vieux-Marché !
Les témoins ayant reconnu Jehanne comme étant celle qui a été brûlée sur la place du Vieux-Marché
Le rappel des témoins de Rouen en 1456
Les “lieux communs” des dépositions attestant de la “sainte mort” de Jeanne
La validité des principaux témoignages sur le martyre de Jeanne
Pourquoi Jehanne, si elle est bien une bâtarde royale, ne l’a-t-elle pas avoué à Rouen ?
L’exécution d’une condamnée le 30 mai 1431 est-elle un fait avéré ?
L’Évangile de Jehanne : la fin édifiante à Rouen et la naissance “christique” à Domremy
La fin édifiante à Rouen
La naissance christique de Jehanne
Le don de guérisseuse ; les miracles
Le prophétisme
Un “Judas” ? Une punition divine ?
La vision idéalisée de Jehanne
Sa sobriété
La vierge sacrée
Parlons de ses rapports avec les femmes ; La question de la pudeur
JEHANNE RÉAPPARAÎT SUR LA SCÈNE PUBLIQUE (20 MAI 1436)
La correspondance de Jehanne en 1436
Chez Elisabeth de Görlitz - de Luxembourg
Jehanne à Cologne
Le mariage de Jehanne
Un mariage précipité avec un inconnu et arrangé par la duchesse de Luxembourg ?
1439 : une nouvelle série de documents capitaux
Paris, 1440, puis une rencontre avec le roi ?
Le temps du retrait ? (fin 1440 - début 1441)
1443 : l’acte de donation de l’Isle-aux-Bœufs
JEHANNE DES ARMOISES, PUCELLE DE FRANCE
Jehanne des Armoises
La princesse royale, identifiable à Jehanne des Armoises
Deux enquêtes sur Jehanne la Pucelle à Domremy
Que savait le commissaire inquisiteur Jean de La Fontaine sur Jehanne ?
Un élément important dans les témoignages de Domremy : l’année, approximative, de la naissance de Jehanne
L’attitude de Jehanne au procès de Rouen
Intervention divine ou humaine ?
L’hypothèse orléanaise
D’incroyables zones d’ombre
Une histoire officielle en marche, voulue par Charles VII et avec l’appui de l’Église ?
Les deux portraits de la dame des Armoises
Les documents bourguignons sur Jehanne
Le jeu de cartes de la Pucelle
La descendance de Jehanne
Des instructions données pour dissimuler la véritable identité de Jehanne ?
L’origine royale de Jehanne est-elle un secret d’État ?
Pas la sœur du roi !
Le lieu où elle repose
LE MYTHE CONTRE L’HISTOIRE
CONCLUSION
La vraisemblance de notre interprétation
Pourquoi Charles VII a-t-il tenu à faire sortir Jehanne, non de l’histoire, mais de sa véritable histoire ?
ANNEXES
Documents
Éclairages
L’acte de location du Château de l’Isle à Domremy à Jacob (=Jacques Darc)
Jehanne à Orléans en 1429 et 1430
Le rôle militaire novateur de Jehanne la Pucelle
Dunois à Louviers en mars 1431
Gilles de Rais à Louviers en 1431
Les privilèges extraordinaires accordés à la ville de Louviers par Charles VII
Un document disparu ? Le contrat de mariage entre Robert et Jehanne des Armoises
Jehanne près du Mans (1439 ?)
Les sources des deux procès
L’histoire de Jehanne la Pucelle en quelques dates
Bibliographie sélective
Index
Noms de personnes
Noms de lieux
Thierry Dehayes enseigne la Culture générale en classes préparatoires. Titulaire d’un doctorat et d’une agrégation de Lettres, ainsi que d’un DEA en Histoire, il est l’auteur d’études biographiques et littéraires sur Marcel Pagnol et Antoine de Saint-Exupéry. Son goût pour l’histoire l’a également amené à rédiger plusieurs monographies de lieux et villes, avant de le pousser à se tourner vers une des plus belles figures féminines de l’Histoire de France.
Devant le manque total de vraisemblance d’une partie de la légende dorée de “Jeanne d’Arc”, en particulier celle qui concerne la conduite de la guerre, certains historiens contemporains s’efforcent de plus en plus de minimiser le rôle effectif de la Pucelle à l’armée. Il est en effet tout à fait impossible qu’une simple fille de paysans, même aisés, ait pu avoir la maîtrise équestre et du maniement des armes, voire de la façon de mener un siège, qui a tant stupéfié ses propres soldats.
Qui plus est, Jeanne, absolument dépourvue d’expérience militaire à cette date [=au début des opérations militaires de 1429], n’exerce aucun commandement. quant à l’idée de lui faire donner des ordres aux plus grands seigneurs du royaume, elle est absurde.
La renvoyer au statut de cavalière d’occasion et de combattante seulement armée de son étendard n’est pourtant pas la meilleure façon de lui rendre l’hommage qu’elle mérite, et c’est surtout aller à l’encontre de ce que témoins directs et documents officiels disent tous à son propos.
À commencer par le pape Pie II : “La conduite de la guerre aurait été confiée à la Pucelle avec le commandement des armées227.”
Les termes même de la rançon versée à Jehan de Luxembourg pour l’achat de Jehanne le confirment : “C’est assavoir dix mil livres tournois au paiement de l’achapt [l’achat] de Jehanne la Pucelle que l’en dit estre sorcière, personne de guerre, conduisant les ostz [armées en bataille ; noter le pluriel] du Dauphin.”
Son autorité en matière militaire s’impose à l’évidence à tous, hormis le roi – lequel, du reste, lui délègue volontiers ses pouvoirs.
Le Mans. Jeanne d’Arc brûlée en 1431 ? « Non, elle est passée au Mans en 1439 », article du 24/11/2021 par Nicolas Fernand dans Le Maine Libre
"Il y a quelques mois, dans leur livre La fabrique de Jeanne d’Arc, les Manceaux Thierry et Caroline Dehayes ont été catégoriques : pour eux, Jeanne d’Arc n’a pas été brûlée en 1431, et serait même passée au Mans en 1439, là où se trouve l’actuelle Épicerie du Pré."
Pour elle, Jeanne des Armoises est Jeanne d’Arc, par L'Est républicain
Sarthe. « La Fabrique de Jeanne d’Arc », un livre qui décortique le mythe de la Pucelle, par Ouest-France