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Orages N°22 : La couleur de la vérité

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par Lucien Derainne et Jacob Lachat

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En lettre suivie

L’évidence au tournant des Lumières

“Ce qui est évident se montre et ne peut pas être prouvé”, résume Joseph Joubert dans ses Carnets, le 14 juillet 1800.
Slogan des physiocrates, mot-clé des manuscrits d’Emmanuel-Joseph Sieyès comme des interventions polémiques de Louis-Sébastien Mercier à l’Institut, préoccupation récurrente des Notes philosophiques du jeune Balzac, l’évidence, que Joseph Joubert appelle en 1805 la “couleur de la vérité”, est une notion centrale du “moment 1800”. Le présent numéro, résolument pluridisciplinaire, se propose de montrer qu’elle constitue un lien entre plusieurs évolutions majeures qui se produisent dans la pensée et la littérature entre 1760 et 1830.
Du côté de la rhétorique, la pratique des orateurs révolutionnaires renouvelle les enjeux de l’evidentia, définie par Quintilien comme la capacité de “mettre sous les yeux” de l’auditeur un objet absent. Chez les philosophes, l’évidence cartésienne est contestée par l’épistémologie sensualiste ou encore par l’émergence d’une “évidence du coeur”, en particulier chez Rousseau. Plus largement, l’évidence exprime désormais un nouveau rapport à soi, fondé sur une authenticité intime que Joubert appelle “l’invidence”. Ces trois aspects s’entrecroisent dans les réflexions sur l’économie politique, dans les nouvelles manières d’écrire l’histoire ou dans l’introduction polémique de la philosophie de Kant en France.
Les articles recueillis dans ce numéro s’intéressent aussi bien à la langue des signes, traduction de l’évidence, qu’à la question de l’impartialité de l’historien, à l’éloquence comme marque de la vérité ou à la relation entre certitude et métaphysique.

Fiche technique

Référence
460491
ISBN
9782350309491
Hauteur :
24 cm
Largeur :
16 cm
Nombre de pages :
180
Reliure :
broché

Lucien Derainne enseigne à l’Université de Strasbourg.
Jacob Lachat est maître assistant à l’Université de Lausanne.