search

Mémoires sans mémoire

21,00 €
TTC

Par Elise Marienstras

Quantité

  Livraison en lettre suivie

France met. : 5€ ⭢ 24€ d'achat, 10€ ⭢ 48€, 15€ ⭢ 96€, 20€ au-delà. DOM-TOM : 12€, 20€, 28€, 40€

Tout commence dans le ghetto. Tout commence à Slonim, en actuelle Biélorussie. En un an et demi d’occupation, les nazis y massacrent près de 30 000 juifs. Parmi eux figuraient des très proches d’Élise Marienstras. Mais comment parler d’un lieu quand il n’existe plus ? d’une époque quand elle s’est évanouie ? de Slonim quand il n’en subsiste que quelques images qu’il faut exhumer, autrement dit presque rien ?

Slonim est “un symbole plus qu’un objet, une évocation plus qu’un souvenir, un mythe plus qu’une réalité”. Cette réalité, Élise Marienstras tente de la reconstruire au fil du récit de sa vie. Derrière les souvenirs et les évènements se déploie l’itinéraire d’une intellectuelle juive, du ghetto au neuvième arrondissement de Paris, du kibboutz des débuts d’Israël aux amphithéâtres de la New York University. Des visages entrevus – celui d’Elie Wiesel, persuadé d’avoir rencontré, au détour d’une rue parisienne, l’un de ses anciens compagnons de camp  – aux événements traversés – mai 68 dans les défilés, la ferveur communiste et les désillusions inévitables  – c’est tout un pan de l’histoire du XXe siècle que le lecteur arpente. Sans oublier l’histoire d’un couple : Élise et Richard. Mais Slonim n’est jamais loin.

Ce texte touffu, souvent intime, toujours subtil, se penche sur les blessures que l’Histoire laisse dans son sillage. Les témoignages émergent du brouillard. Ceux qui survivent à la destruction et à la négation des hommes portent, malgré eux,  le poids de visages et de mondes engloutis.

Fiche technique

Référence
470033
ISBN
9782383500339
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
320
Reliure :
broché

Élise Marienstras est historienne, professeure émérite de l’Université Paris-Diderot, spécialiste de l’histoire des États-Unis. Elle a rédigé de nombreux ouvrages parmi lesquels Révoltes et révolutions en Amérique (Atlande, 2005) et La résistance indienne aux États-Unis (Folio, 2014).

“Je me suis surtout fiée aux anecdotes, aux récits, aux blagues, aux chansons, aux recettes de cuisine et aux références littéraires, aux goûts, aux habitudes ancrées depuis leur enfance, aux inflexions de leur voix, aux attitudes – des détails que j’observais chez mes parents et que je ne savais pas distinguer, comme typiquement slonimiens, de leur personnalité individuelle. J’écris sur un passé parfois imaginé, parfois sûrement documenté, qui fait lien avec mon histoire présente et en appelle pour l’avenir à la continuité d’une mémoire assumée. Il s’agit d’une sorte d’histoire orale, imparfaite, incomplète et surtout présente à ce qui me tient lieu de mémoire, vécue comme un rêve dans lequel j’aurais été plongée pendant un temps, et d’un mythe fortement ancré dans mon être, d’une histoire (avec et sans majuscule) qui a eu lieu et s’est éteinte, ou plutôt qui a été soufflée comme les traînées d’étincelles qui se sont échappées du shtetl en feu un jour de Kippour en décembre 1942.”