

Par Matthias Bartoli, Jean-François Castille, Stéphane Corbin, Claire Gony-Pain, Christine Hauzé, Benoît Pain, Charlotte Paiola, Fabien Robertson.
France met. : 3€ ⭢ 25€ d'achat, 6€ ⭢ 50€, 9€ ⭢ 100€, 12€ au-delà. DOM-TOM : 9€, 13€, 18€, 25€
Traitant du sujet de Culture générale des classes préparatoires commerciales pour la session 2025-2026, cet ouvrage est un outil particulièrement efficace et intelligent dans une collection plébiscitée par les élèves et leurs professeurs.
Il est présenté de façon alphabétique.
L’ouvrage recense, définit et situe en contexte tous les termes utiles à la compréhension et au traitement du sujet :
- concepts et notions ;
- auteurs et mouvements ;
- œuvres ;
- lieux et personnages.
Le volume, qui comprend de nombreux repères chronologiques et citations utiles, est servi par un système de renvois pratique.
Fiche technique
LEMOT “JUGER” ........................................................9
DICTIONNAIRE RAISONNÉ
AGIR ...............................................................19
AIMER ..............................................................23
APARTÉ .............................................................26
ARENDT, HANNAH (1906-1975):J UGER DE LA “BANALITÉ DU MAL” ...............30
ARENDT, HANNAH (1906-1975): CONTRÔLER ET JUGER ........................33
ARISTOTE (384av.J.-C.-322av.J.-C.): DISCERNER ..........................36
BOUC ÉMISSAIRE ET TRIBUNAL POPULAIRE ...................................40
CANGUILHEM, GEORGES (1904-1995): LA QUESTION DE LA NORME ................42
COMPRENDRE .........................................................45
CRITIQUE ............................................................49
DANTO,ARTHUR (1924-2013): JUGER L’ART OU JUGER COMME ART ? ..............53
DÉCISION ............................................................56
DES DÉLITS ET DES PEINES (DEI DELITTI E DELLE PENE), CESARE BECCARIA, 1764 . . . .64
DOUTER .............................................................67
“DURA LEX,SED LEX”(LA LOI EST DURE,MAIS C’EST LA LOI) .....................70
ÉLOQUENCE ..........................................................74
ÉPANORTHOSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .79
ERREUR JUDICIAIRE ....................................................82
EXPÉRIENCE ..........................................................85
FAIT ................................................................89
LE FAUX COUPABLE (AU CINÉMA) ..........................................92
FOUCAULT, MICHEL (1926-1984) : JUGER COMME PROCESSUS LIÉ AUX MÉCANISMES DU POUVOIR .......94
GOODMAN,NELSON (1906-1998): JUGER COMME “FAIRE-MONDE” ................98
HABERMAS,JÜRGEN,1929-: LA DÉLIBÉRATION COLLECTIVE ....................101
HEGEL, GEORG WILHELM FRIEDRICH (1770-1831) : JUGER COMME MANIFESTATION DE L’ESPRIT ABSOLU ......103
HISTOIRE ...........................................................106
IMPARTIALITÉ ........................................................113
JAVERT (PERSONNAGE DES MISÉRABLES DE VICTOR HUGO) .....................119
JUGEMENT DERNIER ...................................................127
KAFKA,FRANZ (1883-1924):INNOCENCE ET CULPABILITÉ .....................129
LA BRUYÈRE, JEAN DE (1645-1696) : “DES JUGEMENTS” . . . . . . . . .133
JUSTICE ............................................................137
JUSTIFIER ...........................................................141
KANT, EMMANUEL (1724-1804) : JUGER, C’EST RÉFLÉCHIR AUX CONDITIONS DE NOTRE RAPPORT AU MONDE . . . . . . . . .144
LANGAGE ...........................................................147
LEVINAS, EMMANUEL (1906-1995) :
JUGER COMME RÉPONSE À LA RENCONTRE D’AUTRUI .........................149
LOGIQUE ...........................................................152
LEMAL ............................................................155
MILL,JOHN STUART (1806-1873):CONTRÔLER ET JUGER .....................158
MONTAIGNE, MICHEL DE (1533-1592) : L’EXERCICE DU JUGEMENT . . . . . . . . . . . . . . .161
NIETZSCHE, FRIEDRICH (1844-1900) : LA CENTRALITÉ DE LA CROYANCE . . . . . . . . . . .165
NOUVEAU MONDE .....................................................170
PARTICULIER ET GÉNÉRAL ...............................................176
POPPER, KARL (1902-1994) : LE JUGEMENT SCIENTIFIQUE COMME EXERCICE D’HUMILITÉ ....................179
POUVOIR ...........................................................181
PRÉJUGER ...........................................................185
PRÉSOMPTION D’INNOCENCE .............................................188
PROCÈS (AU CINÉMA) .................................................191
PROPOSITION ........................................................194
RAISON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .205
RAWLS, JOHN (1921-2002) : JUGER ENTRE ÉQUITÉ ET IMPARTIALITÉ . . . . . . . . . . . . . .209
RECONNAÎTRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .213
RÉSEAUX ...........................................................217
RICŒUR, PAUL (1913-2005) : JUGER COMME PROCESSUS COMPLEXE . . . . . . . . . . . . . .220
ROUSSEAU, JEAN-JACQUES (1712-1778) : JUGER LE DROIT DU PLUS FORT . . . . . . . . . .223
SCANDALE ..........................................................225
SCIENCE ............................................................228
SE JUGER SOI-MÊME (INTIME CONVICTION) .............................232
SOUVERAINETÉ (AU NOM)DU PEUPLE ..........................235
SUBJECTIVÈME .......................................................239
“SUITE”ET EXAMEN DES PIÈCES .................................244
TÉMOIGNER .........................................................251
TRIBUNAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .262
TRUECRIME .........................................................266
VALEUR ............................................................269
VÉRITÉ .............................................................273
WALZER, MICHAEL (1935-) : S’ADAPTER AUX SPHÈRES SOCIALES POUR JUGER . . . . . . .277
WEIL,SIMONE (1909-1943):JUGER SANS DOMINER ..........................280
OUTILS
MÉTHODOLOGIE ......................................................285
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE ..............................................293
FILMOGRAPHIE INDICATIVE ..............................................300
Matthias Bartoli, professeur de philosophie au lycée Cours Notre-Dame à Douvres-la-Délivrande.
Jean-François Castille, agrégé de lettres et MCF de langue et littérature françaises à l’université de Caen Normandie.
Stéphane Corbin, maître de conférences en socioanthropologie à l'université de Caen Normandie, membre du Centre de recherche risques et vulnérabilités.
Claire Gony-Pain, titulaire de l’agrégation externe de lettres modernes et certifiée en histoire des arts. Elle est enseignante en lycée, chargée de cours à l’université de Poitiers en lettres et formatrice académique.
Christine Hauzé, professeur agrégé de lettres classiques et chargée d’enseignement à l’université de Caen Normandie
Benoît Pain, professeur agrégé de philosophie et certifié d’histoire des arts, chargé de cours à l’université, président du comité d’éthique du CH spécialisé Henri Laborit (Poitiers).
Fabien Robertson, professeur agrégé de philosophie en classes préparatoires commerciales au lycée Jeanne d’Arc de Caen.
Florian Villain-Carapella, ATER en sociologie à l’université de Caen et membre du LCSP (université Paris-Cité).
Si l’on juge, ce n’est pas seulement pour dire ce qui est, mais pour se prononcer sur ce qui doit être. Or nous avons besoin, pour cela, de principes. Et si ceux-ci consistent à répartir, à distribuer des maux ou des biens, ce sont des principes de justice. Celle-ci, dans sa définition générale et classique, ne pose pas de problème majeur : il s’agit de donner ou de rendre à chacun à mesure de ce qui lui est dû. Ainsi, une sanction, un salaire, un compliment ou une accusation peuvent paraître justes si l’on estime qu’ils sont proportionnés, en vertu de certains critères, à ce qu’une personne (ou un groupe) est supposée recevoir, à ce qui lui revient de droit. Pour l’essentiel, ce sont les critères à mobiliser qui font débat: faut-il, par exemple, proportionner les revenus en fonction d’un principe d’égalité des besoins, du niveau de qualification, ou encore du mérite personnel? Faut-il donner plus à ceux qui ont moins? Faut-il rendre à chacun à mesure de ses efforts propres ? Faut-il tenir compte de la pénibilité, de l’âge, de la beauté, etc. ? Que faut-il mettre dans la balance ? Dans quelle mesure ? Toutes ces questions d’ordre moral et politique dépendent des règles qu’on se choisit et, au vrai, toutes les questions de cet ordre impliquent au fond qu’on se prononce sur ce qui est juste. Aussi faut-il d’abord avoir jugé, fondamentalement, du type de principe qu’on estime être juste.
Nous touchons ici à un premier problème, qui est tout autant classique que redoutable: qu’est-ce qui nous assure de la justice des principes que nous entendons appliquer ? Sur son sentiment intérieur, l’expertise, le charisme, la vox populi? Une morale universelle, les services dus à la patrie, l’intérêt privé, les règles de l’échange marchand, le respect des procédures, l’honneur? Faut-il choisir l’un de ces principes au mépris des autres? Les composer? Et comment? Dans quelle proportion?
Envoi aux préparationnaires + Fabula