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Si le temps nous était conté...

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Femmes, hommes, emploi des temps

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Et en lettre suivie pour la France métropolitaine !

Par Sandrine Meyfret

Préfaces d'Annie Batlle et de l'amiral Olivier Lajous

Fiche technique

Référence
460727
ISBN
9782350307275
Hauteur :
21 cm
Largeur :
15 cm
Nombre de pages :
186
Reliure :
broché

PRÉFACE D’ANNIE BATLLE
PRÉFACE D’OLIVIER LAJOUS


Introduction
ET LE TEMPS PASSE…


Rétroprojecteur
AVANT NOTRE ÈRE, LE TEMPS DES POSSIBLES
L’EMPIRE ROMAIN, L’EMPIRE DES HOMMES
DU MOYEN ÂGE À LA RENAISSANCE, TEMPS ET CONTRE-TEMPS
AU FIL DU TEMPS, LES ESPACES SE RÉDUISENT
LE XIXe SIÈCLE : LA VALSE À DEUX TEMPS
LE XXe SIÈCLE, LE SIÈCLE DE TOUS LES TEMPS
LE XXIe SIÈCLE, LE TEMPS DES FEMMES ?


Le genre du temps
MOI, CAROLINE
LES FEMMES ET LES HOMMES, DES TEMPS PROFESSIONNELS DIFFÉRENTS
FEMMES À TEMPS MORCELÉS
FEMMES À TEMPS CONTRAINTS
L’AUGMENTATION DU TEMPS PRIVÉ
Le temps domestique
Dans le temps domestique, le temps parental
Une répartition inégale des temps entre les parents
Le temps privé des cadres : un temps limité
Les temps physiologiques : à peu de temps près
Les temps de loisir
Les temps sportifs : solitaires pour les femmes, collectifs pour les hommes
Les temps de culture : l’influence majeure du genre
Les temps d’engagement : des logiques de genre à l’oeuvre
EN CONCLUSION, PAS D’ÉGALITÉ EN TERMES DE TEMPS


Le temps passe
LES TEMPS BIOLOGIQUES
Chronobiologie et conséquences
Biologie et temps de la vie
L’horloge biologique
Les femmes et les menstrues
LES TEMPS DE LA VIE
Le temps d’apprentissage
Le temps de la vie adulte
Le temps de la vieillesse
LE SENTIMENT D’URGENCE


Le futur à l’oeuvre
LES ÉVOLUTIONS DE LA FAMILLE FONT BOUGER LES LIGNES
LE TEMPS PARTIEL DES FEMMES, UN TEMPS PLUS FLEXIBLE ?
LE TÉLÉTRAVAIL : QUELS ATOUTS POUR LE TEMPS ?
LE TEMPS DES NOUVELLES TECHNOLOGIES : RESSOURCES, DANGERS
FAIRE TOUT SOI-MÊME : UNE VRAIE “FAUSSE BONNE IDÉE” TEMPORELLE ?
LE TEMPS DE LA MARCHE FORCÉE DES ORGANISATIONS
COUPLE À DOUBLE CARRIÈRE : LE TEMPS DE LA RÉVOLUTION SILENCIEUSE
LE TEMPS OÙ LES FEMMES AVANCENT
RUPTURE DE CARRIÈRE ET CHÔMAGE : QUEL TEMPS À L’OEUVRE ?
LES TÂCHES DOMESTIQUES : LE TEMPS DE LA VÉRITÉ
ET LE COUPLE DANS TOUT CELA, QUELLES RÉALITÉS TEMPORELLES ?
Le temps chez les couples de même sexe
LE TEMPS DE L’ÉVOLUTION : QUELQUES MARQUEURS QUI DONNENT ESPOIR


Le temps de l’égalité ?


BIBLIOGRAPHIE

Sandrine Meyfret est sociologue, diplômée de l’Executive MBA HEC Paris et de la Columbia Business School New York. Elle est la dirigeante du cabinet Alomey (www.alomey.com), qui accompagne les organisations et les personnes vers des changements porteurs de sens, d’ouverture et de possibles, et la cofondatrice de l’Académie des Intelligences Humaines (www.academie-intelligenceshumaines.com). Dans cette perspective, elle est elle-même conférencière, executive coach et formatrice pour les dirigeants et dirigeantes et les équipes, dans les domaines du management, de la communication et du leadership. Elle a été, au début de sa carrière et pendant 10 ans, dirigeante d’un groupe de communication. Se basant sur ses différentes expériences, elle a publié Gagnez en Impact, développez votre charisme, votre leadership et votre influence, aux éditions Eyrolles, en version audio et récemment en anglais et est co-auteure du livre Le Marketing de soi (Eyrolles). Sandrine Meyfret intervient également dans des programmes favorisant l’égalité entre les femmes et les hommes, et l’inclusion. Elle a été à l’origine d’une étude pionnière sur les couples à double carrière qui a fait l’objet d’une publication chez Connaissances et Savoirs, Le Couple à double carrière, une figure qui réinvente les frontières entre vie privée et vie professionnelle, paru en français et en anglais.

FEMMES À TEMPS CONTRAINTS

Les femmes, plus que les hommes, occupent des emplois leur permettant de concilier vie professionnelle et vie familiale, et de rester ainsi les garantes du fonctionnement du foyer. Elles se dirigent vers des professions différentes de celles des hommes, et n’ont pas les mêmes contraintes horaires. Ainsi, les hommes employés (qui sont majoritairement policiers, pompiers, agents de sécurité, etc.) déclarent plus souvent travailler en fin de semaine que les femmes employées (qui, elles, sont davantage agentes de services hospitaliers, aides-soignantes etc.) selon l’Insee Références, 2017. Les hommes travaillent plus souvent le dimanche ou la nuit et sont davantage “d’astreinte” (ce qui les contraint à rester disponibles pendant leur temps de repos en cas de besoin de leur entreprise), même si les femmes travaillent de plus en plus le samedi et sont de plus en plus nombreuses à travailler de nuit ou le soir. Par ailleurs, les horaires de travail des hommes sont plus contraignants que ceux des femmes, et moins prévisibles (Dares, 2018). Cela n’est pas sans rapport avec le fait que l’on considère qu’ils n’ont pas à s’occuper de leur famille quotidiennement.

Les contraintes horaires sont, généralement, moins importantes pour les cadres, mais peuvent être du ressort de la culture présentielle de l’organisation, encore à l’oeuvre en France. Rappelons, que pour faire carrière dans le secteur privé, les individus doivent se conformer à la norme de la “disponibilité totale” pour l’entreprise, aussi bien de la disponibilité temporelle (“travailler sans compter son temps”), que de la disponibilité géographique (accepter les déplacements et la mobilité). La disponibilité ‘présentielle’ et la mobilité fonctionnelle et/ou géographique conditionnent encore et toujours une carrière ascensionnelle qui fait accéder à des postes de cadres, puis de cadres supérieurs.

De fait, aujourd’hui, tous les cadres n’ont pas la même façon de gérer leur temps. Pour la plupart, les cadres comptent parmi les employés les plus matinaux de l’entreprise : ils sont 76 % à arriver avant 9 heures, dont 24 % avant 8 heures. Mais une étude “Horaires de travail” menée par Cadremploi en 2018 auprès de 1964 cadres français révèle de fortes disparités selon la géographie ou les générations. De plus en plus cependant, les jeunes cadres se battent contre cette fameuse culture du présentéisme et tentent de secouer la norme de la “disponibilité totale”. Alors que les 46-55 ans ont plutôt tendance à partir entre 18 h 30
et 19 heures (ils sont 26 % parmi cette tranche d’âge à le faire) et les 56-65 ans après 19 heures (22 % d’entre eux), 20 % des jeunes cadres quittent les locaux entre 17 h 30 et 18 heures et 30 % d’entre eux entre 18 heures et 18 h 30. Ce sont aussi les jeunes, notamment les moins de 25 ans, qui prennent le plus de temps pour déjeuner : 30 % des jeunes cadres font un break d’une heure à une heure et demie, contre 16 % de l’ensemble des cadres (Cadremploi, 2018). Femmes et hommes de cette génération souhaitent aussi rééquilibrer les temps de vie, que ce soit pour des raisons d’ordre privé – temps de loisir – ou pour des raisons de vie familiale. Ils rejoignent dans le combat contre le présentéisme les couples à double carrière, qui ont remis en cause le principe de disponibilité totale dans l’entreprise comme critère de réussite d’une carrière, tout en faisant rentrer le travail à la maison grâce au développement des nouvelles technologies.
Mais il y a également des disparités entre les hommes et les femmes : les hommes (35 %) sont plus nombreux que les femmes (14 %) à déclarer commencer leur journée de travail avant 8 heures. Cette différence s’explique par le fait que ce sont souvent les femmes qui doivent amener les enfants à l’école ou à la crèche. Or 76 % des cadres désignent le matin comme période durant laquelle ils sont particulièrement efficaces ! Si les femmes et les hommes sont contraints, nous pouvons donc constater que les contraintes pénalisent généralement plus les femmes que les hommes.