Les fourberies de la retraite à points
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Les fourberies de la retraite à points

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Par Gérard Filoche, Anne de Haro et Éric Thouzeau

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L'ouvrage met en évidence les pièges et les supercheries de ce système de retraite à points qui nous est présenté comme un château de contes de fées alors qu'il n'est qu'un bâtiment farci de vices cachés. En dix questions-réponses, il déconstruit le discours lénifiant que sert le gouvernement.

Fiche technique

Référence
460649
ISBN
9782350306490
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
144
Reliure :
broché
Format :
poche

UN POMMIER NE PEUT PAS DONNER DE FRAISES

LE “RUISSELLEMENT” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21

LA MÉTHODE DU SALAMI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22

LE COUP DU BERGER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23

La lettre d’Édouard Philippe aux syndicats . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23

Le Secrétaire de la CFDT criait aussitôt victoire . . . . . . . . . . . . . . .24

Un déficit financier créé pour les besoins de la cause . . . . . . . . . . .24

L’AVIS CONSULTATIF DU CONSEIL D’ÉTAT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25

LE PARLEMENT EST APPELÉ À VOTER SUR UN PROJET DE LOI “À TROUS” . . . 26

– QUESTION 1 – 42 RÉGIMES, DES RÉGIMES SPÉCIAUX : EST-CE VRAIMENT UN PROBLÈME ?

L’ÉNUMÉRATION DE CES 42 RÉGIMES INDIQUE À QUEL POINT CE CHIFFRE RÉSULTE DE L’ADDITION DE DISPOSITIFS DE DIMENSIONS EXTRÊMEMENT VARIABLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29

43 RÉGIMES DE RETRAITE AU LIEU DE 42 ENTRE 2037 ET 2065 . . . . . . .31

LE SYSTÈME À POINTS SERA-T-IL PLUS “LISIBLE” ? . . . . . . . . . . . . . . . .31

LE SYSTÈME À POINTS PERMETTRA-T-IL D’ATTEINDRE LA “JUSTICE”, L’“ÉQUILIBRE”, L’“ÉQUITÉ”, LA “TRANSPARENCE” ? . . .32

La “justice” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32

L’“équilibre” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33

L’“équité” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34

La “transparence” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34

• Le “simulateur” menteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34

LE GOUVERNEMENT CIBLE LES RÉGIMES SPÉCIAUX DE LA SNCF, DE LA RATP ET DES INDUSTRIES ÉLECTRIQUESET GAZIÈRES . . . . . . . . .35

LES DIFFICULTÉS DE COMPRÉHENSION DE GÉRALD DARMANIN . . . . . . . .36

Pour Darmanin, les 2,2 milliards versés au titre du déficit démographique sont injustifiés . . . . . . . . . . .36

Pour le ministre des Comptes publics, les 0,6 milliard versés au titre des départs anticipés sont injustifiés . . . . . . .37

Pour Gérald Darmanin les 0,4 milliard de surcroît de pension sont injustifiés . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38

– QUESTION 2 – LA FORMULE “POUR UN EURO COTISÉ, LES MÊMES DROITS À LA RETRAITE” A-T-ELLE QUELQUE CHOSE À VOIR AVEC LA JUSTICE SOCIALE ?

UNE FORMULE QUI POURRAIT PARAÎTRE DE BON SENS MAIS QUI NE L’EST PAS . . . . . . . . .40

AU REGARD DES DIFFÉRENCES D’ESPÉRANCE DE VIE EN BONNE SANTÉ LA FORMULE “POUR UN EURO COTISÉ, LES MÊMES DROITS” MONTRE TOUTES SES LIMITES . . . . . . . . . . .41

UNE FORMULE QUI EXCLUT LA SOLIDARITÉ ET DONC L’ÉQUITÉ DU SYSTÈME DE RETRAITES À POINTS . . . . . . . . . . . .42

UNE FORMULE DÉJÀ BATTUE EN BRÈCHE PAR DE NOMBREUSES DÉROGATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43

Les dérogations accordées aux indépendants . . . . . . . . . . . . . . . . . .43

Les dérogations accordées aux militaires et à la plupart des policiers . . . . . . . . . . .43

Les dérogations accordées aux sénateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44

La dérogation accordée, à leur corps défendant, aux artistes de l’Opéra de Paris . . . . . . . . . . . .44

Des dérogations pour les salariés navigants de l’aviation civile qui sont les seuls à avoir préservé leur caisse de retraite complémentaire . . . . . . .44

Des dérogations au taux uniques de cotisation . . . . . . . . . . . . . . . . .44

UNE FORMULE SORTIE EN DROITE LIGNE DE L’IDÉOLOGIE MACRONIENNE . . . . 45

L’idéologie du “choix individuel” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45

L’idéologie des “vertus de l’épargne” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45

Le primat de la “valeur travail” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46

LE SYSTÈME DE RETRAITES À POINTS SINGE LA RETRAITE PAR CAPITALISATION AFIN DE PRÉPARER LE TERRAIN POUR LES FONDS DE PENSION . . .47

– QUESTION 3 – LE CALCUL DU MONTANT DES RETRAITES SUR TOUTE LA CARRIÈRE PERMETTRA-T-IL D’AMÉLIORER LE MONTANT DE NOS RETRAITES ?

LE PRÉCÉDENT DE LA RÉFORME DU RÉGIME DE BASE DES RETRAITES DES SALARIÉS DU SECTEUR PRIVÉ DE 1993 . . . . . 50

UNE SUPERCHERIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51

• Un exemple simple permet de démonter cette supercherie . . . . . . . . . . . .51

OÙ SONT LES ARGUMENTS DU RAPPORT DELEVOYE ? . . . . . . . . . . .52

L’EXEMPLE DE KARIM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .53

• Reprenons l’exemple de Georges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .54

LES SALARIÉS DE LA FONCTION PUBLIQUE SERONT-ILS FAVORISÉS PAR LE CALCUL DE LEUR RETRAITE SUR TOUTE LEUR CARRIÈRE ? . . . . . .55

Première piste : transformer certaines professions ou mettre en place une politique des rémunérations . . . . . . . . . . . .55

Intégrer les primes dans le salaire servant de base au calcul de la retraite . . . . . . . . . . . . . . . . .56

• Les calculs édifiants du SNUIPP-FSU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57

AU TOTAL, DANS LE PRIVÉ COMME DANS LE PUBLIC, LA MÉTHODE DE CALCUL PRÉCONISÉE PAR LE SYSTÈME DE RETRAITES À POINTS N’AMÉLIORERA LA RETRAITE D’AUCUN SALARIÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . .57

La méthode de calcul de la retraite sur toute la carrière pénalisera les salariés qui ont eu une carrière ascendante . . . . . . . .57

La méthode de calcul pénalisera, également, les salariés du secteur privé qui ont eu une carrière descendante . . . . . . . . . .58

Les salariés ayant eu une carrière heurtée seront, eux-aussi, pénalisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58

Les salariés ayant eu un salaire identique pendant toute leur carrière ne seront pas pénalisés mais ne seront pas avantagés par ce mode de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58

– QUESTION 4 – QUE VALENT LES “RÈGLES D’OR” D’EMMANUEL MACRON POUR GARANTIR NOS RETRAITES ?

POUR ESTIMER UN TEL ENGAGEMENT À SA JUSTE VALEUR, IL FAUT RÉPONDRE À DEUX QUESTIONS PRÉALABLES . . .60

MACRON ET SON GOUVERNEMENT RESPECTENT-ILS LES “RÈGLES D’OR” ACTUELLES ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60

L’indexation des retraites sur les prix . . . . . . . . . . . . . . . . .60

Le minimum de retraite à 85 % du SMIC net pour une carrière complète . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .61

LES “RÈGLES D’OR” DU PROJET DE LOI POUR GARANTIR LE MONTANT DES RETRAITES SONT-ELLES EN OR OU EN PLOMB ? . . . . . . .62

La préservation des droits acquis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62

La garantie de la valeur de service du point et son indexation sur l’évolution des salaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63

• À des années-lumière des engagements d’Édouard Philippe le 11 décembre 2019 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63

Un minimum de retraite égal à 85 % du Smic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64

LA SEULE RÈGLE D’OR DU PROJET D’EMMANUEL MACRON : L’ÉQUILIBRE FINANCIER DU SYSTÈME . . . . . . . . . .64

L’équilibre financier devra être atteint, même en cas de récession, ce qui est catastrophique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .65

LA SEULE “RÈGLE D’OR” POUR PRÉSERVER NOS RETRAITES EST DE NOUS TENIR PRÊTS À NOUS MOBILISER POUR LES DÉFENDRE . . . . . . . . . . . . . .66

• L’exemple des régimes de retraite complémentaire . . . . . . . . . . . . . . . . .66

LA RETRAITE À POINTS FERAIT DISPARAÎTRE TOUS NOS REPÈRES COLLECTIFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67

DANS LE SYSTÈME PAR TRIMESTRES ACTUEL, IL EST POSSIBLE DE CALCULER À L’AVANCE LE MONTANT DE SA RETRAITE . . . . . . . . . . . . . .67

Dans le secteur privé . . . . . . . . . . . . .68

• Le calcul du montant de la première retraite se fait selon la formule suivante : . . . . . . . . . .68

Dans la Fonction publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69

DANS UN SYSTÈME DE RETRAITES À POINTS, NOS REPÈRES COLLECTIFS DISPARAÎTRAIENT . . . . . . . . . . . . . . . . .69

LE SYSTÈME DE RETRAITES À POINTS SERA UN SYSTÈME À COTISATIONS DÉFINIES ET NON PLUS UN RÉGIME À PRESTATIONS DÉFINIES . . . . . . . . . .70

• Le simulateur trompeur (suite) . . . . . . . . . . . . . .71

– QUESTION 5 – QUEL SORT LE SYSTÈME DE RETRAITES À POINTS RÉSERVE-T-IL À LA SOLIDARITÉ ?

LA SOLIDARITÉ SERA PRISE EN CHARGE PAR UN “FONDS DE SOLIDARITÉ VIEILLESSE UNIVERSEL” . . . . . . . . . . . .74

LA RÉFORME DU RÉGIME DE L’ASSURANCE CHÔMAGE EN 2019 EST UNE LEÇON DE CHOSES DE CE QUI PEUT ARRIVER QUAND L’ÉTAT DÉCIDE SEUL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .74

LES PENSIONS DE RÉVERSION SERONT INCLUSES DANS LES DÉPENSES DE SOLIDARITÉ . . . . . . . . . . . .76

LES DROITS À LA RETRAITE DES CHÔMEURS SERONT LOURDEMENT PÉNALISÉS . . . . . . . . . . . .77

• Une assez bonne illustration de la méthode du gouvernement . . . . . . . . .77

CES PRESTATIONS NE CONSTITUERONT EN RIEN UNE AVANCÉE PAR RAPPORT AU SYSTÈME ACTUEL . . . . . . . . . . .78

Première raison : ces prestations seront financées par l’impôt . . . . . . . . .78

Deuxième raison : le nombre de points qui seront attribués n’est jamais précisé . . . . . . . . . .78

– QUESTION 6 – QUEL SORT LE SYSTÈME DE RETRAITES À POINTS RÉSERVE-T-IL AUX FEMMES ?

LA RÉALITÉ EST BIEN ÉLOIGNÉE DE CES “CHÂTEAUX EN ESPAGNE”… . . . . . 80

L’INSTAURATION D’UN MINIMUM DE RETRAITE ÉGAL À 85 % DU SMIC FAVORISERA-T-IL LES FEMMES ? . . . . . . . . . .80

LE SYSTÈME DE RETRAITES À POINTS DÉFAVORISERA LES CARRIÈRES HEURTÉES, BEAUCOUP PLUS FRÉQUENTES CHEZ LES FEMMES . . . . . . . . .81

L’ATTRIBUTION D’UNE MAJORATION DU MONTANT DES RETRAITES DÈS LE PREMIER ENFANT CONSTITUERAIT-ELLE UNE “AVANCÉE MAJEURE” ? . . . . . . . . . . 82

• Le cas d’une femme de la génération 1946, mère de trois enfants avec une carrière moyenne dans le secteur privé . . . . . . . . .83

LE SYSTÈME PAR POINTS PERMETTRAIT-IL AUX FEMMES DE PRENDRE LEUR RETRAITE PLUS TÔT ? . . . . . . . . . . . . .84

CERTAINS INCONVÉNIENTS DU DISPOSITIF ACTUEL DE MAJORATION

DU MONTANT DES RETRAITES PERDURERAIENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .85

• Choix du parent bénéficiaire de la majoration pour l’éducation d’un enfant . . . . . . . . . . . . . . .85

LES CONGÉS PARENTAUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .86

QUE DEVIENDRONT LES PENSIONS DE RÉVERSION ? . . . . . . . . . . . . . . . .86

Le côté obscur de la réversion dans le système de retraites à points d’Emmanuel Macron . . . . . . . . . . .87

– QUESTION 7 – COMMENT LE SYSTÈME DE RETRAITES À POINTS PREND-IL EN CHARGE LA PÉNIBILITÉ DU TRAVAIL ?

LE MOT “PÉNIBILITÉ” EST POURTANT TRÈS EN-DEÇÀ DE LA RÉALITÉ . . . . . . . . . 90

DANS LE SECTEUR PRIVÉ, L’INTENSITÉ ET LA FLEXIBILITÉ DU TRAVAIL DANS L’ENTREPRISE S’ACCENTUENT . . . . . . .90

LE COMPTE PÉNIBILITÉ EST UN “EMPLÂTRE SUR UNE JAMBE DE BOIS” . . . . . . . 91

Le “C3P” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .91

Le “C2P” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .92

• “C3P” et “C2P” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .93

UN PARCOURS DU COMBATTANT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .93

LA PÉNIBILITÉ POUR LES SALARIÉS DES RÉGIMES SPÉCIAUX DE RETRAITE . . . . . . . . . . . . . . . .94

Les cas de la SNCF et de la RATP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .95

LA PÉNIBILITÉ DU TRAVAIL POUR LES SALARIÉS DES TROIS FONCTIONS PUBLIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . .96

LE SYSTÈME DE RETRAITES À POINTS ORGANISERA LE NIVELLEMENT VERS LE BAS . . . . . . . . . . . . . . . . . .97

La généralisation du “C2P” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .97

Tous les métiers dangereux ne sont pas traités de la même façon . . . . . . . . 98

C’EST UNE ÉGALISATION VERS LE HAUT QUI EST NÉCESSAIRE . . . . . . . . .99

– QUESTION 8 – LES SALARIÉS DU SECTEUR PRIVÉ SERONT-ILS VRAIMENT LIBRES DE CHOISIR DE RESTER AU TRAVAIL OU DE PRENDRE LEUR RETRAITE ?

LE CHOIX, DANS LE SECTEUR PRIVÉ, ENTRE CONTINUER À TRAVAILLER ET PARTIR EN RETRAITE EST UNE SUPERCHERIE . . . . . . . . . . . .102

L’ÂGE D’ÉQUILIBRE DANS LE SYSTÈME DE RETRAITES À POINTS . . . . . . . . . . . . . . 103

IL EST DIFFICILE DE COMPRENDRE POURQUOI LE COR SE FÉLICITE DE L’AUGMENTATION DU NOMBRE DES “SENIORS” EN EMPLOI ? . . . . . . . . .104

LES “SENIORS” SUBISSENT LE CHÔMAGE DE LONGUE DURÉE . . . . . . . .105

QUELS GENRES D’EMPLOIS SERONT OFFERTS AUX SALARIÉS DU SECTEUR PRIVÉ QUI AURONT PU GARDER LEUR TRAVAIL OU EN RETROUVER UN ? . . . . . . . . . 106

• La nature des emplois des “seniors” selon deux études de la DARES et de l’INSEE . . . . . . . . . . . . . . . . . .106

TRAVAILLER QUAND ON EST ÂGÉ EST SOUVENT PÉNIBLE ET, EN PLUS, CELA REND MALADE . . . . . . . . . . . . . . . . . .107

QUEL SORT LE SERVICE DE RETRAITES À POINTS RÉSERVE-T-IL AUX CADRES ? . . . . . . . . . . . . .108

• À quelles conditions les cadres pourraient-ils bénéficier d’une retraite égale à 75 % ou 60 % de leurs salaires ? . . . . . . . . . . . . . .108

LES CARRIÈRES LONGUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .109

– QUESTION 9 – LE SYSTÈME DE RETRAITES À POINTS SERA-T-IL GÉRÉ DÉMOCRATIQUEMENT ?

UN ÉTABLISSEMENT PUBLIC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .112

L’ILLUSION DE LA DÉMOCRATIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .113

Selon le rapport Delevoye, les instances qui seraient mises en place foisonneraient . . . . . . . . . . . . . . . . . . .113

Le rôle de ces instances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .113

CONFIER NOS RETRAITES À UN “ALGORITHME” OU À LA “GOUVERNANCE PAR LES NOMBRES” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .114

LES RÔLES ATTRIBUÉS AU GOUVERNEMENT ET AU PARLEMENT GARANTIRONT-ILS LA DÉMOCRATIE DU SYSTÈME ? . . . . 115

LA CRÉATION DE LA SÉCURITÉ SOCIALE EN 1945 . . . . . . . . . . . . . . . .115

• Le salaire socialisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .116

LA MISE EN PLACE DE LA DÉMOCRATIE SOCIALE . . . . . . . . . . . . . . . . .117

LA REMISE EN CAUSE PROGRESSIVE DE LA DÉMOCRATIE SOCIALE . . . . .117

La création de l’Agirc et de l’Arrco . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .117

La création de l’Assedic-Unedic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .118

L’ordonnance du 21 août 1967 et le paritarisme . . . . . . . . . . . . . .118

L’ordonnance du 17 décembre 1982 et le retour de la démocratie sociale . . . . . . . .119

Les réformes de 1996 commencent à installer la mainmise de l’État sur la Sécurité sociale . . . . .119

De la démocratie sociale à la gouvernance . . . . . . . . . . . . . . . . . . .120

– QUESTION 10 – QUELLES SERAIENT LES MESURES À ADOPTER POUR UN SYSTÈME DE RETRAITES PLUS JUSTE ?

LES OBJECTIFS QUE DEVRAIT SE FIXER UN SYSTÈME PLUS JUSTE . . . . . .122

Le 1er serait de permettre au retraité ou à la retraitée de profiter de sa retraite en étant le plus longtemps possible en bonne santé . . .122

Le 2ème objectif serait de permettre à la population retraitée de mener une vie décente . . . . . . . . . . . . . . . . . .122

Le 3ème objectif serait de maintenir la valeur des retraites liquidées . . . . . . . . . . . . . . . . . . .123

Le 4ème objectif serait de rétablir la démocratie sociale . . . . . . . . . . . . . .123

POUR FINANCER CES AMÉLIORATIONS, IL FAUT RÉPARTIR AUTREMENT LES RICHESSES . . . . . . . . . . . . . . . . . . .124

Augmenter les salaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .124

Agir efficacement contre le chômage de masse . . . . . . . . . . . . . . .124

L’AUGMENTATION DES COTISATIONS RETRAITE ET, EN PARTICULIER, DE LA PART PATRONALE DE CES COTISATIONS, EST INCONTOURNABLE . . . . . . 126

L’augmentation du taux des cotisations retraite ne doit donc plus rester un sujet interdit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .126

Les trois leviers de tout régime de retraite . . . . . . . . . . . . . . . . . . .127

Le choix d’augmenter les cotisations sociales aurait été bien meilleur pour les futurs retraités . . . . . . . . . . . . . . .128

De combien faudrait-il augmenter les cotisations retraite pour annuler les réformes de nos retraites depuis 1993 ?. . . . . . . .128

LES VÉRITABLES OBJECTIFS D’EMMANUEL MACRON

DEPUIS 1993, LES ATTAQUES SUBIES PAR NOS RÉGIMES DE RETRAITE SE SONT SUCCÉDÉES SANS GUÈRE D’INTERRUPTION . . . . . . . . . . . . . . . . .132

LE BILAN DE CES RÉFORMES N’EST PAS TRÈS DIFFICILE À TIRER : L’ÉQUILIBRE FINANCIER EST MAINTENANT ATTEINT MAIS LES SALARIÉS ONT SUBI UNE LOURDE PEINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .132

LE NIVEAU DE VIE DES RETRAITÉS EST, CERTES, ÉGAL À CELUI DES ACTIFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .133

LES GRANDS PERDANTS DE CES RÉFORMES ONT ÉTÉ LES SALARIÉS . . . . . . . . . .133

EMMANUEL MACRON VEUT ALLER JUSQU’AU BOUT ! . . . . . . . . . . . . . .133

D’abord en gelant à 28,12 % le taux des cotisations retraite . . . . . . . . . .134

Ensuite en faisant une place au soleil de plus en plus importante à la retraite par capitalisation, aux fonds de pension, à l’épargne retraite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .134

Qu’importe si les retraites par capitalisation, les fonds de pension, les plans d’épargne retraite présentent deux inconvénients et non des moindres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .136

LE COUPLE INFERNAL DE L’IMPÔT ET DE LA RENTE . . . . . . . . . . . . . . .137

NOTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .139

Gérard Filoche est l'un des personnages clefs de la gauche depuis les années 1980. Cofondateur de SOS Racisme et membre du bureau national du PS de 1994 à 2017, il anime la Gauche démocratique et sociale.

Anne de Haro est juriste et ancienne déléguée syndicale CGT chez Wolters Kluwer France. Elle intervient régulièrement à Médiapart, sur France Culture et BFMTV.

Éric Thouzeau est cheminot retraité, militant syndical et animateur du comité de rédaction de la revue Démocratie et Socialisme.

Les gouvernements qui avaient imposé les précédentes réformes de nos retraites, en 1993, 2003, 2010 et 2014 nous prédisaient du sang et des larmes si nous n’acceptions pas d’augmenter la durée de cotisation ou de reculer l’âge de départ. Le vieillissement de la population, l’arrivée de “centaines de milliers de centenaires”  à l’horizon 2040, 2050, 2060 ne pouvaient que provoquer, selon eux, un déficit de centaines, voire de milliers de milliards d’euros. C’était la réforme ou l’apocalypse !

À l’inverse, Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Agnès Buzyn reconnaissaient que l’équilibre financier à long terme de nos régimes de retraite était réalisé. Ils affirment ne vouloir mettre en place leur système de retraites à points que pour réaliser l’équité de nos régimes et le bonheur des retraités.

Les précédents réformateurs en rajoutaient allégrement sur le cataclysme que représentait le vieillissement de la population. À l’inverse, Emmanuel Macron, Édouard Philippe et le projet de loi sur la réforme des retraites passent complètement sous silence l’augmentation de 6 millions du nombre de personnes de plus de 65 ans en 2040. Il n’y a pourtant pas moyen d’y échapper, à moins d’une pandémie : ces personnes sont déjà nées. Or cette augmentation du nombre des personnes de plus de 65 ans n’est pas sans conséquence dans un système qui plafonne à moins de 13 % (selon l’étude d’impact de la réforme, publiée par le gouvernement, le 24 janvier 2020) la part du Produit intérieur brut (PIB) destinée au financement des retraites. Le nombre de convives augmentant alors que la part du gâteau diminue, le montant (moyen) de chaque retraite ne peut donc que diminuer. Toutes les simulations tronquées du gouvernement ne sauraient dissimuler cette évidence.

Était-il possible de s’attendre à autre chose du “président des riches” dont toute la politique a pour fonction essentielle d’accroître encore et toujours les privilèges des actionnaires ? Pouvait-on attendre de lui une réforme favorable aux salariés alors qu’il a constamment, depuis son arrivée au pouvoir, dirigé ses attaques contre ces derniers ?

Il nous apparaît que la politique d’Emmanuel Macron, depuis qu’il est au pouvoir, est de supprimer, un à un, tous les obstacles qui pourraient nuire à l’accroissement de la richesse de ceux qui sont déjà les plus fortunés.

Sa politique fiscale est le fer de lance de sa stratégie : suppression de l’ISF, “flat tax” ou Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU)1 pour les revenus du capital, baisse programmée de l’impôt sur les sociétés, cumul du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) et de l’exonération des cotisations sociales des entreprises (40 milliards d’euros en 2019), transformation du CICE en exonération des cotisations sociales (20 milliards d’euros par an) à partir de 2020, d’un côté. Augmentation de la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les retraites et de la taxe sur le gasoil, baisse de l’Aide personnalisée au logement (APL), de l’autre.

La politique du président des riches va, cependant, bien au-delà de la fiscalité : barème pour limiter les coûts des licenciements illégaux et facilitation des licenciements économiques, gel de la valeur du point dans la Fonction publique, désindexation d’une bonne partie des retraites, privatisations, ouverture de la SNCF à la concurrence, asphyxie programmée de l’Hôpital (4 200 lits d’“hospitalisation complète” fermés en 2018), loi de transformation de la Fonction publique qui généralise la contractualisation et introduit des dispositifs de mobilité contrainte, réforme de l’assurance chômage hachant menu les droits des demandeurs d’emploi les plus précaires… Il faut ajouter à cela une politique de maintien de l’ordre parmi les plus violentes de l’Union européenne car c’est, au final, la seule méthode qui puisse obliger une société à tolérer une politique qui broie à ce point ses aspirations.

Les seuls reculs dans la mise en oeuvre de cette politique ont été imposés à Emmanuel Macron par la mobilisation des gilets jaunes, aides-soignants, aides-soignantes, infirmières, infirmiers, médecins hospitaliers.