Rousseau, La Nouvelle Héloïse
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Rousseau, La Nouvelle Héloïse

19,00 €
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Par Jean-François Perrin, Frédéric Calas et Agnès Steuckardt.

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Traitant de l’œuvre du siècle des Lumières au programme des agrégations externes et internes de Lettres classiques et de Lettres modernes, l’ouvrage propose tous les éléments nécessaires à la réussite du candidat.

Comme tous les Clefs-concours de Lettres modernes, l’ouvrage est structuré en quatre parties :

-Repères : le contexte historique et littéraire;

-Problématiques : comprendre les enjeux de l'œuvre;

-Le travail du texte : questions de langue, de stylistique et de grammaire;

-Outils : pour retrouver rapidement une définition ou une référence.

Fiche technique

Référence
460755
ISBN
9782350307558
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
360
Reliure :
broché

SOMMAIRE
ABRÉVIATIONS  
AVANT-PROPOS
REPÈRES
CHRONOLOGIE DE RÉDACTION-PUBLICATION DE LA NOUVELLE HÉLOÏSE
UN ROMAN ÉPISTOLAIRE NOVATEUR
Du roman épistolaire avant Rousseau .
Vita nova
La Nouvelle Héloïse, roman épistolaire
GÉNÉALOGIE, GENÈSE ET RÉCEPTION DE LA NOUVELLE HÉLOÏSE
Une illumination exigeante
Politique, éducation, esthétique
Passion d’un été, amitiés brisées
Généalogie de la Julie 1.
Qu’il est utile au bonheur de méditer les Anciens
Généalogie de la Julie 2.
De l’invention des fictions comme ressource morale
Genèse de la Julie 1. Une longue histoire
Genèse de la Julie 2.
“J’ai changé de moyen mais non pas d’objet”
Réception du roman. “Ce que c’est d’avoir à faire au public”
Entretien sur les romans 1. Diviser le public
Entretien sur les romans 2. Lire autrement : musique des âmes
COMPOSITION DU ROMAN .
Imitation : une composition en miroir
Dissonance : Ve-VIe parties
Résolution et coda : La fin selon le commencement
La chaîne des images: les estampes
PROBLÉMATIQUES
L’INITIATION À LAMOUR (I, 1-65)
Platoniser : un modèle régulateur
Dialectique de la séparation
Incipit : Sésame ouvre-toi
Consolatio. La lettre du Valais (I, 23)
Du Haut-Valais vers Clarens :
du roman d’amour au roman politique
L’ÉPREUVE DE LA MONDANITÉ (II, 14-27)
Contextualisation
Mondanité
 Contagion
Le portrait de Julie
L’aveu et le pardon
L’ÉPREUVE DE LA MORT (III, 1-17)
Mort de Mme d’Étange et ses suites (1-12)
La maladie de Julie (13-14)
De l’impossible oubli à la tentation de l’adultère (15-17)
SECRET ET DISSIMULATION (I-III)
Julie la secrète
Claire l’officieuse
CONVERSION (III, 18-20)
Composition
Conversion/révolution/transmutation Illusion ?
Dramatisation
Effacement ou oblitération ?
LES MYSTÈRES DE CLARENS (IV-V) .. .
Situation
Enjeux 1. Politique de l’économie domestique
Enjeux 2. Utopie au pays de Vaud ?
Enjeux 3. Dionysies apolliniennes :
les vendanges à Clarens, une fête factice
Enjeux 4. Éducation
Enjeux 5. Éthique : du sens des situations,
avec une incursion dans la lettre VI,12
Enjeux 6. Transparence ou opacité ?
De l’amont du roman à la “Matinée à l’anglaise”
Palimpseste. “Claire, veux-tu de cela ?”
ou la folie-Wolmar (VI, 11)
L’ÉLYSÉE DE CLARENS (IV, 11-13)
De l’art des jardins
Contextualisation par l’aval
Retour amont : mémoire du passé/mémoire du présent
“Comme une onde agitée”
MEILLERIE REVISITÉE : LÉPREUVE DU RESSOUVENIR (IV, 17)
La promenade aventureuse
Provoquer le ressouvenir
Deuil d’amour et mélancolie
RELIGION, CONSCIENCE MORALE, MÉMOIRE AFFECTIVE (Ve-VIe PARTIES) .218
Religion de Julie 1. De l’oraison contemplative
Religion de Julie 2.
Ceux qui croient au Ciel et ceux qui n’y croient plus
Religion de Julie 3. De la mémoire dans l’au-delà
Du “sentiment moral” comme conscience de soi en acte
La méthode de M. de Wolmar
et le cauchemar de Villeneuve
Non-rencontre à Clarens: l’accent vs la vue
RELIGION DE JULIE 4. UNE AGONIE RADIEUSE (VI, 11)
La profession de foi de Mme de Wolmar
“J’ai peine à croire qu’elle n’est plus rien”
CONCLUSION
TRAVAIL DU TEXTE
DE LA LANGUE AU STYLE : DES MOTS AU DISCOURS
ÉTUDE DU LEXIQUE
MOTS ARCHAÏQUES, DIALECTAUX, FAMILIERS MOTS SAVANTS
LES MOTS LES PLUS FRÉQUENTS
Caractéristiques générales
Cœur
QUESTIONS DE SYNTAXE
CONSEILS GÉNÉRAUX DE SYNTAXE
QUEST-CE QUUNE PROBLÉMATIQUE GRAMMATICALE ?
QUELQUES TRAITS DE LANGUE CLASSIQUE
Montée du clitique
De, indice d’infinitif
LA SUBORDINATION.
Définition [RIEGEL et al., 1994, p. 472-474]
Classement des subordonnées
• Les conjonctives [RIEGEL et al., 1994, p. 491-495 et 506-518]
• Les interrogatives indirectes [RIEGEL et al., 1994, p. 499-501]
 • Les relatives [RIEGEL et al., 1994, p. 479-489]
• La proposition infinitive [RIEGEL et al., 1994, p. 497, § 2.2.]
• La proposition participiale [RIEGEL et al., 1994, p. 340 et 510]
• L’insertion [RIEGEL et al., 1994, p. 470]
• Subordination implicite, subordination inverse
[RIEGEL et al., 1994, p. 138]
LE SUBJONCTIF
Introduction et présentation du cadre théorique retenu
Emplois autonomes en proposition indépendante
Les emplois historiquement marqués
 Emplois en propositions subordonnées
• En proposition subordonnée relative
• Dans les constructions concessives extensionnelles
non scalaires à focalisation indéfinie
• En proposition subordonnée conjonctive pure
• En proposition subordonnée conjonctive relationnelle
L’ATTRIBUT ET LES CONSTRUCTIONS ATTRIBUTIVES
Introduction
L’attribut du sujet
• L’attribut est un adjectif
• L’attribut est un nom
• L’attribut est un pronom
• L’attribut est une proposition subordonnée conjonctive pure
L’attribut de l’objet
• Avec des verbes de perception
• Avec des verbes d’attitude propositionnelle
• Avec des verbes factitifs
• Après les présentatifs
• La place de l’attribut de l’objet dans la phrase
L’attribut accessoire
 Cas délicats
• Ellipse de la copule
• Tournures attributives et passif
• La construction infinitive (objet et prédicat de l’objet)
• Attribut ou construction à verbe support
LA CATÉGORIE DE LA PERSONNE :
LEXPRESSION DE LA PREMIÈRE PERSONNE DANS LE TEXTE
L’expression de la première personne
comme personne unique
• Particularités sémantiques de la première personne
• Particularités syntaxiques de la première personne
L’expression de la première personne comme personne multiple
L’expression de la première personne
par des substituts indirects (énallage)
L’expression de la première personne
par les subjectivèmes
PISTES POUR LÉTUDE STYLISTIQUE DU TEXTE
SPÉCIFICITÉ DE LA NARRATION ÉPISTOLAIRE :
LA CONTINUITÉ DISCURSIVE
LA TRANSPARENCE DES VOIX DE LA NOUVELLE HÉLOÏSE
La nomination des personnages
Le dynamisme communicationnel
au service de la communion des amants
DIALOGISME INTERLOCUTIF :
TENSIONS ENTRE TRANSPARENCE ET OBSTACLE
Transparence et jeux de lumière du présent de l’indicatif
Transparence de l’émotion
RYTHME ET ÉNERGIE : LES MODALITÉS DU STYLE DE LÉMOTION
La parole et son rythme
• Les points de suspension
• Le travail du rythme
HYPERBOLE et PARADOXE :
deux figures de l’énergie du discours
• L’hyperbole
• Le paradoxe
BIBLIOGRAPHIE
ÉTUDE LITTÉRAIRE
TRAVAIL DU TEXTE

Jean-Francois Perrin est professeur honoraire à l’université Grenoble- Alpes. Sur l’œuvre et la pensée de Rousseau, il a publié Politique du renonçant: le dernier Rousseau, Rousseau: Le chemin de ronde, Le chant de l’origine (à propos des Confessions), et édité le manuscrit “Condillac” de Rousseau Juge de Jean-Jacques. Il a par ailleurs publié Poétique romanesque de la mémoire (2 tomes – XVIIe-XIXe siècles) et L’Orientale allégorie: le conte oriental au XVIIIe siècle en France. Il a rédigé la partie littéraire de la présente étude sur La nouvelle Héloïse.

Frédéric Calas est professeur de langue française à l’université Paul-Valéry de Montpellier, spécialiste de langue française et stylistique des XVIIe et XVIIIe siècles. Il a publié en 2020 Cinq études sur Rousseau, avec Anne-Marie Garagnon. Il a rédigé, avec Agnès Steuckardt, la partie “Travail du texte”.

Agnès Steuckardt est professeure de linguistique française à l’université Paul-Valéry de Montpellier. Elle a rédigé, avec Frédéric Calas, la partie “Travail du texte”.

"Rousseau a hésité sur la façon d’introduire cette lettre : son brouillon la donne ainsi comme “une longue récréation sur un sujet frivole” succédant à “une longue lettre sur un sujet important”, puis comme “une longue lettre sur un fort petit sujet”, ce que Saint-Preux justifie par une formule que retrouveront les Confessions: “pour vous instruire exactement de l’état de mon cœur, il faut bien que je vous entretienne de tout ce qui sert à le modifier” (OC. II, p. 1607). Le préambule qu’il lui a finalement donné relie l’Élysée à l’économie domestique de Clarens, comme alternative ou équilibre d’un loisir récréatif à l’ordre du travail. Pour autant, l’incipit initial indiquait une piste concernant ce que cette visite révèle de l’état d’esprit de chacun des éléments du trio, dont l’examen s’avère fructueux.

Comme souvent chez Rousseau, sinon presque toujours, l’essentiel se joue dans l’après-coup, pour le meilleur et pour le pire : il est rare que les effets des situations où il plonge ses personnages s’avèrent immédiatement: il y faut du différé; mais parfois, comme en cette lettre XI, se forme une sorte de précipité où se condensent les principaux enjeux du roman. Le traité expérimental des passions de l’âme en situation qu’il est aussi, apparaît d’ailleurs dans la rêverie heureuse qui s’ensuit, où Rousseau médite avec le héros sur un thème que développeront certaines des promenades des Rêveries : celui du bonheur des bons senti- ments ressentis même par illusion, pour autant que le sujet n’ait pas tout à fait perdu mémoire de sa bonté innée, cette “méditation des pensées honnêtes [offrant] une sorte de bien-être que les méchants n’ont jamais connu” (580). Cependant cette méditation n’est pas encore la conclusion. M. de Wolmar vient en effet tirer le héros de son rêve pour le convier à ce que nous appellerions le petit déjeuner, au cours duquel Julie prononce le développement qu’on a lu plus haut sur la transparence des sentiments en cette occasion privilégiée où n’entrent dans sa chambre ni survenants, ni étrangers, et où l’on est censé dire “tout ce qu’on pense”, et révéler “tous ses secrets” (581). Ce qui n’empêche qu’elle soit sur le champ démentie en silence par le héros, qui évite de justesse de prononcer un mot d’esprit à sa louange qui pourrait paraître équivoque. Éternelle illusion de Julie..."