Silves latines 2022-2023 (à paraitre)
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Silves latines 2022-2023

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TTC

Catulle, Poésies ; Tite-Live, Histoire romaine, V, v

Par Flora Iff-Noël et Bernard Mineo.

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Et en lettre suivie pour la France métropolitaine !

Traitant des nouveaux éléments du programme de latin des agrégations externe et interne de Lettres classiques, l’ouvrage propose tous les éléments nécessaires à la réussite du candidat. Comme tous les Clefs-concours Lettres classiques, l’ouvrage est composé de deux parties consacrées à chacune des deux nouvelles œuvres au programme, elles-mêmes subdivisées en Repères, Problématiques et Boîte à outils.

Fiche technique

Référence
460751
ISBN
9782350307510
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
288
Reliure :
broché

INTRODUCTION ...........................................15

PRÉSENTATION DE L’ŒUVRE .................................15

BIOGRAPHIE DE CATULLE ...................................16

RÉCEPTION DE CATULLE DANS L’ANTIQUITÉ .....................19

Influence de Catulle sur les poètes augustéens ................19

• Catulle et Virgile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

•Catulle et Horace ...........................................20

•Catulle et les élégiaques : Properce et Ovide ......................20

Présence de Catulle du IIe au IVe siècle ap.J.-C. ...............22

REPÈRES

CONTEXTE HISTORIQUE .....................................27

CONTEXTE LITTÉRAIRE .....................................31

MODÈLES GRECS ..........................................33

CALLIMAQUE ............................................33

APOLLONIOS ............................................35

ARATOS ................................................36

MÉLÉAGRE ..............................................36

SAPPHO ................................................37

GENRES LITTÉRAIRES ET STRUCTURE DU RECUEIL ................39

LA POÉSIE ÉROTIQUE

(POÈMES ÉPIGRAMMATIQUES ET PROTO-ÉLÉGIAQUES) . . . . . . . . . . . . . . . 40

La théorie de la persona .................................41

L’héritage de Sappho et des épigrammatistes .................41

Catulle, poète proto-élégiaque .............................43

L’INVECTIVE .............................................45

Les sources grecques de l’invective :

la poésie iambique d’Archiloque et de Callimaque . . . . . . . . . . . . . 45

L’insulte dans la société romaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

L’EPYLLION ..............................................47

L’ÉPITHALAME ...........................................49

PROBLÉMATIQUES

LE PROGRAMME POÉTIQUE DE CATULLE ........................53

LES POÈMES COURTS ......................................54

Le poème dédicatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

D’autres poèmes programmatiques .........................56

• Le poème 50 : les dessous de la création poétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

LES POÈMES LONGS .......................................61

Le poème 68 : écrire après la mort du frère ........................63

Les poèmes 35 et 96, ou l’éloge de l’epyllion ......................64

ÉROS ET THANATOS : AMOURS PLURIELLES,

AMOURS CHARNELLES, AMOURS SACRÉES ........................67

JUVENTIUS ET L’ESTHÉTIQUE ÉPIGRAMMATIQUE ..................68

LESBIE .................................................72

L’amour charnel ........................................77

•Le moineau de Lesbie (poèmes2et3) ..........................78

•Des baisers par milliers(poèmes5,7et16) ......................79

L’amour sacré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81

Le furor: amour pathologique et haineux ....................83

Odi et amo (poème 85) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

• La maladie d’amour : les modèles grecs et le poème 51 de Catulle . . . . 84

•L’amour pestiféré: les poèmes 76 et 77 ..........................85

L’AMOUR FRATERNEL À L’ÉPREUVE DE LA MORT ..................89

Un deuil impossible .....................................90

Le poème 68, une proto-élégie? ...........................93

• Structure des poèmes 68 a et b . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

•L’union proto-élégiaque d’éros et thanatos .......................94

•Dire l’amour ou taire l’amour pour dire la mort? ..................95

•Laodamie et Protésilas, l’amour à mort? .........................95

•Le mélange de la “réalité” et du mythe ..........................96

•La comparaison de Lesbie à Laodamie ..........................96

•La comparaison de Lesbie à Jupiter et de Catulle à Junon ...........97

Une réflexion métapoétique:

Éléments de définition de la poésie amoureuse de Catulle .............99

AMOUR OU AMITIÉ ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101

LES ÉPITHALAMES (POÈMES 61ET 62) ........................105

Le poème 61 .........................................106

Le poème 62 .........................................107

L’INVECTIVE : ÉTHIQUE,POLITIQUE ET BON GOÛT ................109

LA QUESTION DES MÈTRES .................................109

CATULLE, ARBITRE DU BON GOÛT ............................114

L’INVECTIVE COMME TRIBUNAL POPULAIRE .....................118

UNE INVECTIVE POLITIQUE ? ................................122

Catulle et César .......................................122

•Le poème 29 ..............................................124

•Le poème 57 ..............................................127

Catulle et Memmius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128

LES POÈMES MYTHOLOGIQUES ...............................131

DES MYTHES AMOUREUX FÉMININS ...........................132

POÉSIE ÉRUDITE OU ÉPANCHEMENT SENTIMENTAL? ...............134

Raffinement linguistique, stylistique, métrique, intertextuel et étiologique ...............................134

Desc ris du cœur ......................................137

LE POÈME 63 ...........................................141

LE POÈME 64 ...........................................144

Structure du poème ....................................144

L’ekphrasis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147

Le chant des Parques ...................................150

Le mythe des âges .....................................151

LES POÈMES 65 ET 66 ....................................151

BOÎTE À OUTILS

INDEX DES NOMS PROPRES ..................................155

MÉTRIQUE ..............................................161

L’hexamètre dactylique ..................................161

Le distique élégiaque ....................................162

L’hendécasyllabe .......................................162

Le galliambe ...........................................162

La strophes aphique .....................................163

La strophe glyconique ...................................163

Le vers priapéen ........................................163

Le grand asclépiade .....................................164

Le trimètre iambique ....................................164

Le choliambe ..........................................164

Le septénaire iambique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165

CHRONOLOGIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167

BIBLIOGRAPHIE ..........................................169

GLOSSAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175

Tite-Live, Histoire romaine, V

INTRODUCTION ..............................................183

VIE DE TITE-LIVE .......................................184

LES LIBRI AB VRBE CONDITA DE TITE-LIVE ......................185

REPÈRES

CONTEXTE HISTORIQUE DE L’ŒUVRE ..........................189

CONTEXTE HISTORIQUE DES ÉVÉNEMENTS ÉVOQUÉS AU LIVRE V . . .. . 190

Véies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190

Prise de Rome par les Gaulois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 190

L’HISTORIOGRAPHIE ROMAINE ET LES PRISES DE VÉIES ET DE ROME

DANS LA TRADITION PRÉ-LIVIENNE ...........................193

Naissance de l’historiographie romaine : écrire une histoire “à la grecque” .........................193

Siège de Véies et guerre de Troie

Dans la tradition pré-livienne .............................195

La prise de Rome par les Gaulois

Dans la tradition pré-livienne .............................200

Véies et Rome : deux destins liés ..........................201

Un modèle historique :

l’attaque des Gaulois contre Delphes en 279 av. J.-C. . . . . . . . . . 204

Histoires parallèles : les guerres Médiques et la prise de Rome par les Gaulois ........................205

L’INSERTION DE MOTIFS ÉTIOLOGIQUES ........................207

Des oies vigilantes .....................................207

La maison de Manlius Capitolinus qsur le Capitole ............207

La pietas des Fabii . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 208

Du pain aux Gaulois : l’autel de Jupiter Pistor ...............208

SOURCES ANNALISTIQUES ET GENRE LITTÉRAIRE .................209

Le cadre annalistique du récit et les sources de Tite-Live . . . . . . 209

L’AVC de Tite-Live conforme aux principes cicéroniens

de l’historia ornata ....................................210

PROBLÉMATIQUES

L’ORIENTATION IDÉOLOGIQUE DE L’AB VRBE CONDITA DE TITE-LIVE . . 213

Le “pessimisme livien” .................................213

Le pompéianisme de Tite-Live ...........................215

PLACE DU LIVRE V DANS LES STRUCTURES ÉDITORIALE

ET DIALECTIQUE DE L’ŒUVRE ...............................217

Structure éditoriale de l’Ab Vrbe Condita de Tite-Live . . . . . . . . 217

Structure dialectique de l’œuvre (philosophie livienne de l’histoire) . . 219

La première pentade ...................................222

La transcription narrative des périodes ascendantes et descendantes dans l’œuvre ............................225

•Les duces fatales ..........................................225

•Mise en scène des tendances historiques ........................226

UNE TRAGÉDIE HISTORIQUE : LE LIVRE V OU LA FIN DU PREMIER CYCLE

DE L’HISTOIRE DE ROME ...................................228

L’évolution dialectique de la discorde : étude du dispositif rhétorique et narratif au livreV ...........228

Les valeurs en crise : dilution de l’identité romaine . . . . . . . . . . . 233

CAMILLE, DUX FATALIS ....................................239

Camille: un personnage de tragédie .......................240

Camille et Auguste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241

 Ἐκπύρωσις. L’ouverture d’un nouveau cycle d’histoire.

Camille, deuxième fondateur de Rome, nouveau Romulus . . . . . 245

Le contre-modèle de Manlius Capitolinus ..................248

VÉIESOUALEXANDRIE ...................................251

BOÎTE À OUTILS

CARTES ...............................................257

Les Gaulois dans le nord de l’Italie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257

L’Italie centrale au début du IVe siècle......................258

LE STYLE DE TITE-LIVE ...................................259

Caractéristiques générales du style de Tite-Live ..............259

La phrase livienne : phrase narrative type ; phrase à relance, phrase à rallonge ........................260

LES DISCOURS ..........................................263

Les discours au livre V .................................263

Genres oratoires .......................................264

Argumentation des discours délibératifs ....................264

Structure des discours délibératifs .........................265

Les styles oratoires (genera dicendi) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 265

Étudier une période oratoire .............................266

LES CLAUSULES LIVIENNES .................................266

Flora Iff-Noël est assistant professor à l’université de Floride. Elle a dans le présent volume rédigé l’étude consacrée à Catulle.


Bernard Mineo est professeur à l’université de Nantes. Il a dans le présent volume rédigé l’étude consacrée à l’Histoire romaine.

"Ces pistes sont intéressantes car elles dépassent une lecture topique et scolaire du lyrisme. La définition de la notion pose une doxa, un topos: le lyrisme est l’“expression personnelle des sentiments du poète” mais aussi la recherche de la musicalité et la visée de l’idéal. Cependant, c’est une définition insuffisante. Maulpoix y ajoute l’élan vers l’idéal et l’idée de métamorphose (le sujet de l’énonciation vise à se transformer dans sa quête).

Il s’agit de sublimer le contenu d’une expérience: la poésie lyrique s’échappe nécessairement du réel pour le sublimer. (Chercher les procédés poétiques, la musicalité, le regard porté).

Il y a une évolution du lyrisme: il élargit son espace, étend son vocabulaire en prenant en compte l’évolution du monde, émancipe sa pensée en intégrant les idées nouvelles de la révolution, livre son “moi” et met son “cœur à nu”.

Le “moi” est le support d’une interrogation qui le dépasse, aussi bien morale que philosophique. Le poète s’adresse à la nature et y introduit une dimension d’universalité, manifestée par les présents de vérité générale. L’expression lyrique dépasse le moi du poète pour toucher des valeurs communes et esthétiques (description d’une nature idéalisée). Il faut donc plonger dans le texte et l’interpréter en élargissant.

Ce débordement du “moi” donne une dimension d’universalité. Cela peut apparaître comme un paradoxe puisque le lyrisme, étant avant tout une expression personnelle, se trouve projeté sur un idéal universel (une tension, un problème). L’enjambement est un outil de prosodie qui traduit parfaitement ce mouvement.

Le lyrisme peut enfin se prendre pour objet de sa propre critique, “les valeurs de création tendent à se substituer aux valeurs d’expression”. Le lyrisme quitte le champ des thématiques pour se construire dans une relation à la forme (axe selon lequel on peut bâtir une séance). “L’effusion se trouve rejetée au profit du travail de l’écriture même”.

Ce n’est en effet qu’aux lendemains de la première guerre punique (victoire navale de Rome sur Carthage aux îles Égates en 241 av. J.-C.) que l’on voit apparaître les premiers textes littéraires à Rome suscep- tibles d’enregistrer des événements historiques. Le contexte est parti- culier, parce que Rome est désormais à la tête d’une immense confédé- ration d’États qui comprend toute l’Italie ainsi qu’une bonne partie de la Sicile, de la Sardaigne et de la Corse. Or, les cités situées au sud de l’Italie, comme celles implantées en Sicile, sont la plupart du temps des peuplements grecs, fiers de leur culture, et ont toujours regardé les peuples italiques (dont Rome fait partie) comme de véritables barbares, des brutes incultes contre lesquelles il avait fallu mener une lutte inces- sante. Pour gouverner cet ensemble, Rome va dès lors essayer de se mettre à la hauteur dans tous les domaines où elle entend soutenir la comparaison avec les autres grandes villes du monde antique de cette époque que sont Athènes, Alexandrie, Syracuse et Carthage. S’ajoutera à cela une quête de légitimité: en démontrant le caractère grec de Rome depuis les débuts de la ville, les dirigeants romains espèrent pouvoir faire plus aisément admettre l’hégémonie de leur ville aux cités hellènes de la confédération; il s’agit aussi pour eux de pouvoir traiter désormais sur un pied d’égalité avec les royaumes du monde hellénistique. Lorsque par la suite se déclenche la deuxième guerre punique (219-201), la volonté d’afficher l’appartenance de Rome à la sphère culturelle grecque se trouve encore renforcée. Écrasée à Cannes (dans le sud de l’Italie) en 216 av. J.-C. par les armées d’Hannibal, Rome voit son destin vaciller, et certains représentants de la noblesse romaine semblent avoir même envisagé de se réfugier à Alexandrie. Le crédit militaire de Rome est alors à ce point affaibli qu’il ne semble pas faire de doute que le monde grec d’Italie, de Sicile et du bassin oriental de la Méditerranée ne joue bientôt la victoire de Carthage, et ne mette à la disposition du vainqueur les moyens logistiques, notamment navals, qui finiront de mettre à genoux l’orgueilleuse puissance romaine."