Suite montagnarde
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Suite montagnarde

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Nouvelles

Par Jean Proal

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A l'occasion du cinquantenaire de la disparition du grand écrivain provençal Jean Proal, les éditions Atlande rééditent trois ouvrages dont son recueil de nouvelles, Suite montagnarde, paru en 1948 chez Denöel. Applaudi à sa sortie, ce recueil a été choisi pour son originalité et sa richesse. Tragédies campagnardes basées sur des malentendus, ces textes décrivent avec une infinie douceur une réalité rèche dans laquelle les êtres et les choses communiquent sans parole. Entre l'homme et la femme, en revanche, règne une incommunicabilité baignée d'amour et chargée du poids des interdits qu'impose la montagne.

Fiche technique

Référence
460563
ISBN
9782350305639
Hauteur :
21 cm
Largeur :
15 cm
Nombre de pages :
180
Reliure :
broché

Avant-propos d’Anne-Marie Vidal 9
Préface de Jean Proal à l’édition originale 15
Malentendus
Les ailes de l’archange 19
Vacances 23
Fontvive 33
Les loups de Pierrefiche 45
Entre les mots 51
Thérèse au soir 59
La peur des loups 67
De la truite au chamois 87
Grand moissonneur de blé de lune
Chantemerle 109
Jeudi 111
Hiver 117
La Grande Noire 123
La vipère 129
Le carnet de moleskine 137
Seulement un chat noir 147
Le Ventoux 155
Le Ventoux-Paris… et retour 161
Soleil de décembre 171
L’école et la maison 173

Jean Proal (1904-1969) est le plus grand peintre des sentiments nés d'un lieu. Deux, en l'occurrence, l'ont particulièrement inspiré : les Alpes de Haute-Provence et la Camargue. Comparable par bien des points à Giono, avec lequel il entretint une correspondance passionnée, il fut également proche d'Aragon et côtoya Cendars. Il fut à trois reprises pressenti pour le Goncourt, reçut le Grand prix du roman de la Société des Gens de Lettres en 1953 et fut le premier lauréat du Grand Prix de Provence, en 1961, pour l'ensemble de son œuvre.

Extrait de la nouvelle Fontvive.

C'était peut-être la vingtième fois que Marie-Louise posait la question, depuis le début de l'hiver. Cette fois le refus a claqué sec, si sec, si formel que Marie-Louise a levé les yeux et que Charles lui-même est resté interdit. Ils sont restés un moment immobiles, silencieux, se regardant en face.
Charles n'a même pas à peser les raisons de son refus. Elles sont en lui, aussi indistinctes mais aussi nécessaires que les battements de son cœur ou le rythme de sa respiration. Elles sont "lui", dans toute la mesure où il est cet homme de Fontvive, dessiné, sculpté, pétri par six générations de ces hommes en qui le sang et la terre se confondent.
Mais il est resté interdit devant le son de sa propre voix, comme si un autre avait répondu à sa place.