La représentation
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La représentation

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Philippe Choulet 

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Et en lettre suivie pour la France métropolitaine !

Un parcours à travers l'histoire des idées pour préparer le thème de l'agrégation externe de Philosophie. 

Fiche technique

Référence
460631
ISBN
9782350306315
Hauteur :
17,8 cm
Largeur :
12 cm
Nombre de pages :
288
Reliure :
broché
Format :
poche

Introduction

Deleuze contre la représentation   11

Apologie de la représentation         12

Retour à Kant           14

La générosité linguistique de la notion       18

La représentation, vue comme une monade leibnizienne     20

La représentation à l’épreuve des illusions nocives          22

Un problème pour la représentation : du mot au concept  24

Éloge de la représentation   26

Essai de spectre épistémologique de la notion de représentation

L’instruction scientifique

La représentation du concept de masse       33

La représentation de l’atome          36

La conception épicurienne de l’atome comme élément matériel ultime       36

Critiques philosophiques de l’atomisme matériel   37

La conception philosophique de l’atome psychologique     40

Critiques philosophiques de l’atome psychologique           41

La relève de l’image de l’atome       44

Une poétique de l’atome ?     45

Phénoménologie de la représentation

Penser dans les mots 48

La représentation : réplique ou monde à part ?       49

La représentation, ou la présence d’une absence   50

La représentation comme différence          56

La représentation comme déplacement       61

La représentation comme dérivation          63

La représentation comme rétention 67

La représentation comme espace transitionnel      72

Représentation et abstraction

La représentation comme généralité creuse           77

La détermination progressive du concept de représentation        80

La représentation comme abstraction : perte ou gain ?     81

La critique des représentations abstraites 84

Que signifie “avoir des représentations” ? 88

Qui est le Je de la représentation ?  88

Que signifie “avoir” des représentations ?  91

Que signifie vraiment abstraire ?    93

Qu’est-ce qu’une abstraction opératoire ? 96

La représentation abstraite dans la connaissance scientifique    98

Un comble de la représentation comme puissance réelle : l’argent         101

La question de l’art abstrait           105

Représentation et projection imaginaire

L’imagination projective et sa critique

Le mécanisme de la projection         111

L’art de la projection imaginaire    115

La projection imaginaire sous sa forme terrible : le préjugé raciste      118

Représenter pulsions et désirs         120

L’énigme du sublime culturel de la civilisation     125

L’irreprésentable

Un au-delà de la représentation : l’Infini selon Spinoza (Lettre XII à Louis Meyer, 20-IV-1663)     133

Un en deçà de la représentation : le chaos chez Nietzsche            149

L’héritage du classicisme grec        149

Les différents régimes du chaos chez Nietzsche     153

Le chaos de la civilisation moderne 153

L’enjeu ontologique : quid de Dieu et de la Nature ?

Autour du § 109 du Gai savoir         155

Une éthique du chaos 166

 

Résistance et persistance de la représentation

“La Terre ne se meut pas” (Husserl)

Un paradoxe  169

La Terre phénoménologique 170

L’intentionnalité et le discours       172

La nature du mouvement      172

L’esprit hégélien de cette intuition  174

Moralité        176

Le sens du Ciel étoilé

De quoi parle-t-on ?  179

La référence kantienne        181

L’héritage chrétien et sa mise en crise historique  182

Le sens du ciel étoilé révèle la nature du sujet      183

La teneur affective de la projection sur le ciel étoilé       184

Le sublime du ciel étoilé       185

Le paradoxe kantien : le beau comme symbole de la moralité        187

La vision morale du monde et sa critique    189

Le problème de la projection sur l’écran du Ciel : la philosophie de la Nature  192

Que (nous) dit le ciel étoilé ?           196

La question politique de la représentation : ruse et confiance

Trois sources de l’autorité : tradition, aura et compétence rationnelle 202

La tradition   202

L’aura            204

La compétence rationnelle  205

Le théâtre politique  207

Être en représentation         208

De la représentation politique        217

La résistance rousseauiste  217

L’énigme de la délégation     221

Conclusion. Pour une éthique de la représentation

Guerre aux représentations 226

Ce qui dépend de moi et ce qui n’en dépend pas         229

Luxe et dépense des représentations. Désir et exposition : le Wunderkammer    238

Épilogue         247

Notes  249

Philippe Choulet est professeur honoraire de Philosophie, professeur d'Histoire de l'Art à l'École Cohl de Lyon, directeur de la revue L'Animal et l'auteur de plusieurs ouvrages de références de philosophie. 

C’est une banalité de dire que la question de la représentation, et ce au même titre sans doute que celle du sujet, est au centre des préoccupations de la philosophie moderne, même si on peut en dater les premières thématisations “volontaires” de la période aristotélicienne, méditation conjointe sur le double rôle de l’imagination et de la mémoire aidant, et même si tous les humains de la période archaïque en ont usé et abusé : ils ont fait de la représentation sans le savoir ! Cela dit, c’est la conjonction de la naissance du Baroque et du cartésianisme à l’Age classique qui a désarrimé la réflexion sur les notions, les valeurs et les idées de son socle ontologique originel (le platonisme), et ce qu’il y avait d’encore honteux dans le nominalisme a surgi désormais au grand jour pour venir irriguer quasiment toutes les problématiques, et ce jusqu’à la question du nihilisme. C’est l’exposition, mieux, l’exhibition de la dualité sujet-objet qui commande désormais, avec une double injonction : assurer la réalité et la vérité de l’objet de la représentation à partir du sujet et de ses facultés, et mettre en abîme cet objet, jusqu’à en invalider les apparences logiques. Henri Heine vit même dans la critique kantienne de la preuve ontologique l’annonce philosophique de la mort de Dieu. Il n’y eut peut-être qu’un grand résistant à cette lame de fond, et quel, c’est Hegel… — même si, nous le verrons, sa pensée consiste dans un renouvellement profond des liens entre sujet et objet d’une part, et représentation, être et devenir d’autre part. Mais l’histoire de la pensée philosophique de et sur la représentation n’est pas sans polémique, et l’on peut bien dire que la représentation a reçu de la philosophie les coups les plus sévères et les plus radicaux. Sauf que pareil au phénix, elle renaît sans cesse de ses cendres, et mise à la porte, elle revient par la fenêtre. Prenons un exemple contemporain édifiant, parmi bien d’autres.